J'ouvre un Côté Jardin (fascicule de poésie écrit par mes jeunes élèves de théâtre et publié chaque fin d'année).
Le loup que Sergio a dessiné illustre le poème d'Emmanuel :
Nous avons passé des nuits entières à travailler, à créer, quels souvenirs!
Il a mis plusieurs de mes poèmes en musique et cette expérience est peut-être une des plus belle que j'ai vécue à ses côtés, il m'amenait à modifier un texte avec ce don de persuasion qui caractérise les grands artistes et ce faisant, il m'offrait un immense cadeau. Outre qu'il était un grand compositeur, il était un homme animé de cette "folie positive" qui caractérise les êtres singuliers, charismatiques, capables de vous entraîner dans leur sillon simplement pour le plaisir de les suivre.
Il savait aussi se donner sans compter et par pure amitié, il avait illustré plusieurs des "Côtés Jardin" qui clôturaient chaque année mes cours de théâtre : il faisait le choix des poèmes et il dessinait, c'est ainsi qu'est né ce loup qui m'a toujours fascinée.
Voilà, j'avais envie de partager avec vous cette facette un peu plus intime du compositeur de "El pueblo unido" ou "Venceremos".
Sergio a quitté notre monde le 15 septembre 2003.
Et plus les années passent, plus s'imposent à ma mémoire nos bons souvenirs et plus je me rends compte de la chance que j'ai eue de pouvoir travailler aussi longtemps à ses côtés.
Il n'est jamais trop tard pour rendre hommage aux gens que l'on a aimés et il n'est pas non plus nécessaire d'attendre une date anniversaire, il suffit simplement de suivre son intuition, sans lui résister. C'est fait !
Bonne fin de dimanche !