Mes tableaux sont rarement des "gentillesses", celui-ci s'intitule Oppression.
Il convient hélas aujourd'hui pour illustrer mon
article.
On a parlé, on parle dans la presse et dans des émissions tardives de la télé, et c’est bien, de scandales financiers, de marché captifs, des plagistes qui se gaussent des lois et vous chassent à grands seaux d’eau, par ce temps merci, ça rafraîchit…
Mais où parle-t-on de ceux, anonymes aux abois, réduits à la misère par un marché plus enclin à engraisser la bourse que le marché du travail ?
Où parle-t-on de ceux qui sont poussés au désespoir, usés par des années de luttes trop souvent infructueuses, poursuivis par leur banque qui les enfoncent d’une main en recevant l’aide de l’état de l’autre ?
Où parle-t-on de ceux qui se suicident ?
Ils ne se suicident pas, ceux-là, parce que la bourse à chuté et que de richissimes en jouant en bourse ils se retrouvent sans rien.
Ils se suicident parce la société a décidé qu’il n’y avait plus de place pour eux, parce que la société leur interdit l’accès au travail, parce que la société a jugé qu’ils étaient inutiles en leur refusant le droit le plus élémentaire : le droit au travail, ce qui n’a rien à voir avec l’emploi.
Je salue aujourd’hui la disparition d’un frère, d’un ami, dans la force de l’âge qui s’est battu avec courage et fierté pour tenter de se sortir d’un plongeon dans la nouvelle misère, celle des cadres déchus ; un Corse aussi, dans l’âme, et qui n’était pas enclin à se plaindre. Faire face, telle est cette éducation, jusqu’au jour où…
Adieu mon ami ***, ta disparition m’est insupportable et la colère qui aujourd’hui m’habite est celle qui crie contre toutes les injustices d’un pouvoir assoiffé ,comme toujours, de presser le citron jusqu’à ce qu’il éclate.
Non ! je ne fermerai pas les yeux pudiquement sur ce drame, non je ne considérerai pas que c’est par faiblesse que tu en fus rendu là, je considère cela comme un assassinat.
Adamante