Parfois
sur les trottoirs de la ville
de jeunes enfants
accompagnent des femmes
implorantes
on les croise
au hasard
d'un coin de rue.
Ce regard
toujours
exprime la profondeur
abyssale
de la misère
le vide
désabusé
celui qui tue l’espoir
qui ronge les souvenirs
heureux
s’ils furent
et puis
on y décèle
un soupçon
de provocation parfois
une rage sous-jacente
ou une impuissance ravageuse
de celles qui créent les meurtres
qu’y a-t-il d’autre à perdre ?
mais il y a
la plupart du temps
ces sourires
encore confiants
des Êtres
ravis par l’instant
par la beauté
d’un rayon de soleil
de celui qui vous fait dire
tant qu’il y a de la vie
il y a de l’espoir
pour être heureux.
©Adamante