Dans la forêt des songes
Mais est-ce bien la forêt des songes ?
Ne serait-elle pas celle de mes désirs
Celle de mes espoirs
De ma soif de justice
De mon besoin de tendresse
De mon besoin de simplicité ?
Dans la forêt des songes
Ce qui vit et s’exprime
Ce qui chante et danse
C’est un rien
Un rien sur un rayon de soleil
Un rien sur une fleur de groseillier
Au fond du jardin
Un rien sur une herbe
Un rien sur un visage
Un visage de paix
Un visage qui se confond aux jeux de l’ombre et de la lumière
Ce rien sur ce visage
C’est peut-être une larme
Un larme de joie
Celle qui coule quand plus rien ne se dit
Quand plus rien ne peut se dire
En dehors de ce que l’on sent
En dehors de ce que l’on vit
En dehors de ce qui vibre si fort que la parole est exclue
Que les mots sont défaits
Et que seul un souffle s’exprime.
Dans ma forêt des songes
L’eau caresse les rochers d’un ruisseau sauvage
Juste un murmure pour l’oreille avertie
Un murmure en parfum de violette
Qui loin de se cacher se révèle
Sans attirer l’attention
Sans crier qu’il est là
Sans crier qu’il est beau
Sans dire qu’il est pur
Un murmure
Un simple murmure
Qui se révèle à qui peut le trouver
Qui s’offre sans détour à ceux qui savent entendre
Qui se donne sans retenue à ceux qui savent reconnaître la vérité
Quand elle se montre