Histoire à quatre mains par Adamante et Églantine.
Le début chez moi, la fin chez Eglantine.
L’heure du pastis à Marseille...
On raconte qu’à Marseille, juste en face de l’endroit où la sardine avait bloqué le vieux port, il y avait un café
qui portait le même nom, en souvenir du jour mémorable où l’histoire était arrivée.
C’est là, qu’un soir, Ange, alors jeune et beau garçon, avait fait la rencontre de la femme de sa vie. Marius, un lointain cousin à lui, jovial, les cheveux poivre et sel, était, comme à son
habitude, attablé devant un pastaga.
Dans un coin de la salle, la télé parlait toute seule. Madame Honorine était en train de nettoyer le zinc tandis
que Ferdinand, le patron, discutait avec quelques habitués qui tapaient la belotte à une table voisine.
Une jeune comptable, Fanny, faisait les comptes de la maison près du comptoir, non loin de la porte des
cuisines.
Marius avait interpellé Ange alors qu’il passait la porte !
- Vé ! Adieu minot ! Comment vaï aujourd'hui ? T’as l’air tout ensuqué !
- J’suis parti à l'arrache ce matin, j'avais vraiment pas le temps de m’escagasser, j’étais tout fangoule ! Couché trop tard à cause du papé, il est parti en
biberine toute la nuit, ce matin, il était tellement déquerre, qu’il retrouvait plus la maison, j’ai été obligé de le ramener !
Il s’était assis lourdement sur une chaise.
- Allez, va te coucher, t’es tout mouligasse, demain tu pourras pas te lever, t’auras les yeux bordés d'anchois pour attraper la rascasse, Tronche d'api !
Ange avait fait un vague geste de la main, pour chasser l’idée.
- Et autrement, on fait quoi ce soir ?
- Ce soir, je vais au ballon !
Il avait jeté un œil distrait sur la télé.
Ange regardait Fanny avec l’air de pantailler. Marius lui avait fait un clin d’œil.
- Elle est bien tanquée la gadji, là-bas, hein grand fada !
- Je la bade sévère, c’est pas une galéjade !
- Bellastre va ! C’est vrai qu’elle est bombass e, ah si j’avais 20 ans, moi je resterais pas là à jouer
les guinchos !
Ange avait tenté de détourner l’attention de Marius vers la télé ou le maire causait dans le micro.
- Vé ! le maire est encore à la télé à barjaquer !
- Ô Bonne mère, tu me prends pour un jobastre, à venir me parler du blanquinas. Tu ferais mieux de t’arranger un peu, eh couillon, si tu veux lui proposer une
soupe de langues à Fanny ! C’est pas le tout de faire le Baou-Baou ! Allez, je vais te faire
une estouffade !
Il s’était tourné vers Fanny et il l’avait interpellée.
- Eh Fanny, guêpe tes chiffres, tu vas être en vrac si tu continues comme ça, viens donc ici, boire un fly avec nous !
(...) la fin ? c'est ici, chez Eglantine
Et si cela vous intéresse... PARLER MARSEILLAIS