La philosophie nous aide, mais la vie parfois nous mène à des extrémités contre lesquelles la philosophie la meilleure ne peut rien. Je pense à tous ceux qui sont piégés par la machine infernale de la misère dont le système bancaire s'empare pour les enfoncer un peu plus et dont la seule issue qui leur apparaît dans leur désespoir est le suicide. Il y en a tant à l'heure actuelle, passés sous silence.
Quand les banques vont mal : on les aide. Et quand je dis on, c’est nous tous, contribuables à merci.
Chacun, nous ne sommes pas grand chose, et pourtant chacun, nous sommes uniques, nous avons un destin, un chemin, des initiatives, des erreurs, des maladresses, mais nous sommes uniques, et ça c’est important, peut-être primordial. Pourquoi se laisser réduire à une catégorie ? Interdit bancaire, chômeur, SDF, sans papier, femme...
Mais dans nos sociétés (j'allais écrire modernes, elles sont toujours modernes pour celui qui écrit c’est
amusant), dans nos sociétés donc, nous sommes infantilisés, nos maladresses sont punies, nos agios, nos frais d’intervention bancaire, qu’est-ce que c’est sinon une punition ? Passé 50 ans
ne plus trouver de travail ! Ne pas non plus en trouver parce que trop jeune, : manque d'expérience ! Quoi qu'il en soit nous sommes coupables toujours coupables !
Mais de quel droit des profiteurs –et c’est un faible mot- s’octroient-ils de tels droits de pénaliser, punir, répudier, rejeter ? pendant qu’ils engraissent les grosses firmes qui détruisent ce qui nous porte et nous donne la vie depuis la nuit de notre temps humain : la Terre ?
Vous me direz que j’entre là par le petit bout dela lorgnette : la banque et son immense pouvoir, oui, mais j’entre par le bout qui nous est imposé et qui dirige le monde, dès le premier guichet à l’angle de la rue où nous habitons.
Alors pour tous ceux qui ont fait le choix de quitter la vie parce qu’ils étaient dans la cage blindée du désespoir, harcelés par l’argent, punis de leur "incompétence" à gérer un budget, peut-être parce qu’on ne leur avait pas donné les moyens de gagner leur vie, faute de leur donner le droit de la vivre, pour tous ceux-là, peut être moi demain, je dis que la vie ce n’est pas cela. La vie, c'est un droit à défendre, c’est l’affaire de chacun de nous unis aux autres, de la découvrir, de l’inventer, de la protéger, en accord avec ce que nous sommes au plus profond de nous et qui nous fait frères.
C'est aussi parfois un grand coup de gueule et non pas simplement l'acceptation d'une épreuve susceptible de nous mener à l'éveil ainsi que nous incitent à le croire la plupart des religions et mouvements spirituels.
L'être humain qui ne se bat pas dans la vie quotidienne n'est pas un sage mais une victime.
La mort n’est rien face à la désespérance.
Ce n’est pas un poisson d’avril, dommage !