Le voici en partage. Adamante
Il n'y a pas de sang sur les horloges
Les rangées de réverbères sont là
comme des soldats de parade.
Et tu es là.
Y aura-t-il assez de larmes
pour baigner tes lèvres ?
La rue est noire
-ne pleure pas-
mortelle la nuit
et chante
et gémit
la fontaine invisible
des randonnées intimes.
Grande est la nuit
qui me frappe.
Douce la souffrance
quand l'arbre se baisse pour m'embrasser.
Les mots sont embrouillés
dans ma gorge éteinte.
Donne-moi...
Mais que peux-tu me donner ?
L'opium est au bord du trottoir
et la rivière appelle mes lèvres.
Arrache-moi aux bras du destin.
Demain sera trop tard.
La mort frôle déjà mes cheveux
le sang est dans ma gorge
qui monte.
Dieu m'ait pour tombeau
le chant de tes lèvres...