Il a plu cette nuit
Ce matin, la fraîcheur
Un ciel couvert
Derrière les nuages brille invisible le soleil
Les bruits de la ville m’accompagnent
Je me coule dans la respiration
C’est l’herbe que je perçois
La campagne mouillée
La terre humide, son parfum
Je me coule dans la respiration
Je moissonne les champs de la pluie
C’est l’herbe qui respire en moi
La liberté sous mes pieds nus
J’ai de nouveau cinq ans
Je regarde le lierre trempé
Il pleure une séparation sans visage
Et pourtant en moi je perçois la béance du vide
Plus jamais…Plus jamais…
Ces mots s’imposent
Se répètent
Comme une certitude
Mais quoi ?
Le lierre encore une fois refuse de livrer son secret.
©Adamante