La brume m’accompagne sur le chemin de ronde
En bas la mer murmure une vague plainte à la nuit
Tant de bateaux qui sont partis…
ne sont pas revenus…
Je croise des ombres réfugiées dans les pierres
Tout semble calme
Cela n’est qu’illusion
Il suffirait que s’ouvre la boîte de Pandore,
pour que les temps se mélangent et se contrarient
Je ne croiserai pas Surcouf ce soir
Le vent du large pourtant s’acharne à me le raconter
Je rêve
Je suis seule
L’écho de chacun de mes pas,
Avalé par le temps,
Me projette dans un présent qui n’est pas mon présent,
Un présent du passé qui ne veut pas mourir,
Un présent qui tente de m’engloutir,
En me racontant des histoire.
Je résiste,
Je m’agrippe au concret de mes jours.
Mais soudain,
Sans que j’y aie pris garde,
J’ai basculé dans le vacarme muet de la brume…
Je ne sais plus rien que le vide.