Pourtant tu es lumière

Tu es lumière

tu es ombre

la nuit qui coule

enveloppe les astres

et dit la lune

le jour

est si loin…

pour toi

la ville

est profusion

éclats électriques

crépitations artificielles

prison

froid

trottoir

un simple carton

quelques vieilles hardes

les poux

la maladie

le sang qui se crache

et ce soir

le vent

il souffle

il enrage

mais ceux que vise sa colère

dorment au chaud

c’est injuste

c’est comme ça

le mépris

même la nuit

n’a pas de fin.

©Adamante

Comments

[valdy]

Oui Ada, c'est vrai que lorsque l'on rentre chez soi, il reste encore des images incompréhensibles de cette terrible réalité, "et pourtant il est lumière" ... C'est très beau
Valdy

[Monelle]

Merci pour cette pensée de ceux qui dorment au froid !
Bisous
Monelle

[Quichottine]

Se souvenir de ceux qui ont froid.

Merci, Adamante, pour ce nouveau message.
Passe une douce fin d'année malgré tout.

[pyrausta]

tres beau poeme !! j'ai cherché dans mes archives une photo que j'avais prise d'un SDF à Paris mais je ne la retrouve pas et cette photo aurait illustré parfaitement tes mots...mon ordinateur me
joue des tours ces temps ci il va falloir que je sauvegarde rapidement mes photos!
bises Adamante

[antoine]

Je te retrouve comme je t'ai quittée sous un cri foudroyant l'injustice.
Que ce texte à dimension humaine est beau et sonne magnifiquement juste.
A très bientôt
Amitiés Adamante

[Gérard]

Quoi de pire comme situation à vivre ou à survivre, seul, dans le froid dehors et démuni

[mamalilou]

gros bisous festifs te dépose au calme d'avant que la pétillance ne réanime la maisonnée

précieux et chaleureux instants te souhaite auprès de ceux et celles qui te sont chers pour une lumineuse fin d'an 2011, au chaud, pour ceux qui peuvent...
parenthèse enchantée pour ceux qui en ont une...

♥joyeusement avec gourmandise et un peu de fantaisie♥ Bisous givrés et délicates pensées entre deux rébellions nécessaires
let's enjoy, and keep safe!

[pimprenelle]

Je te lis et mes yeux se portent sur le sophora agité par le vent.
Le ciel est brouillé, il pleuvait. Ce matin, la gelée était présente.
Moi qui ai toujours tellement froid, dans une maison chaude.
Même dans le bourg, ou "à la ville" nous ne voyons pas cette misère. Elle existe, bien sûr, mais il y a quand même un toit au-dessus des têtes.
Reims, comme Paris a son lot de sans abri.
Mais que peut-on faire pour changer les choses. Les années passant, j'ai l'impression que l'on s'enfonce.
Continue de dénoncer, tu as les mots pour cela.

[Pierre]

Je vais peu en ville, j'ai vécu pourtant longtemps à Paris et vu aussi il y longtemps les SDF dans les cartons sur le bouches du métro pour la chaleur, les entrées d'immeuble. Ce qui est terrible
c'est qu'il y a toujours plus de monde laissé pour compte, sur le bord du chemin et maintenant des mères de famille, des personnages agées, des gens qui travaillent. Merci pour ces mots que tu dis
pour ceux qui parfois ne savent pas les dire ou bien par pudeur n'osent pas les dire et merci pour les mots de news letter.

[jill bill]

Dure réalité d'un quotidien des gens de la cloche, carton, trottoir, pont, mendicité, l'hiver se fait pénible dans ces conditions... vivre devient survivre ! Bonne nuit Adamante... JB

[Catherine et Laurent]

Bonsoir Adamante,

C'est vrai qu'en ces périodes de froid qui débutent, il ne faut pas oublier tous ceux qui n'ont pas la chance d'avoir un toit.

Bonne soirée.... solidarité,
Bises.

[erato:0059:]

Magnifique poème très réaliste , triste mais tellemenent bien écrit avec des mots si tendres. Bonne soirée bises Adamante