Un jour… Un autre… Grand père
Qui n’a jamais rêvé, la nuit, sous le ciel étincelant d’étoiles ?
Qui n’a jamais ressenti ce trouble de la multitude ?
La beauté d’un ciel étoilé est un miroir dans lequel se reflète notre âme, dans lequel notre esprit exhale son parfum.
En contemplant le ciel, nous percevons intuitivement que nous sommes à notre place, un petit éclat de lumière et que de là-haut, peut-être, un autre au même instant nous observe. Voit-il la Terre en bleu ? Grand père, ou est-il trop loin ?
Ne voit-il de nous qu’un point lumineux entouré de myriades semblables à celles que nous voyons ?
Ce questionnement nous invite au rêve tout en nous effrayant.
Ceux-là ne seraient-ils pas plus vindicatifs que nous le sommes ?
Ce questionnement, je crois, n’est qu’un premier pas vers la compréhension.
La vie revêt une telle multitude de formes et d’expressions !
Toutes ces expressions, toutes ces formes, semble-t-il, nous les avons en nous. Nous sommes de la même essence, nous vibrons de la même vibration.
Souvent je me demande, comment les plantes perçoivent-elles ce ciel de nuit qui nous fait rêver ? Et les animaux, qu’y voient-ils ?
N’est-ce pas là une question bien plus complexe encore que celle de savoir si nous sommes les seuls humanoïdes dans l’Univers ?
Elle revient à se demander ce qu’est la vie et son pourquoi.
Si nous prenons conscience que l’Univers nous lie à tout ce qui est autour de nous, par ce qui nous compose, à ce qui vit et vibre, comme si nous étions partie de ce grand corps cosmique, ce qui fait que l’autre est présent en nous, nous commençons à comprendre la logique du rayonnement.
La vie est mouvement et ce qui bouge est chaleur.
Les lois de la physique font que tout ce qui est chaleur rayonne.
Si nous avons la capacité de rayonner notre lumière, ainsi que le font les étoiles, si par cette sorte d’écho qu’elles induisent en nous, les étoiles nous amènent à prendre conscience de notre propre lumière, nous parlons et comprenons alors un langage universel, nous formons une unité avec le tout.
Par le rayonnement, on peut imaginer que chaque pensée, chaque parole est agissante dans l’Univers en son entier.
Les bonnes comme les mauvaises pensées auraient donc un pouvoir d’action que nous aurions tort de négliger.
Ainsi, des vagues de froid, de tristesse, parfois de désespoir, nous submergent, sans que nous comprenions pourquoi, et une seule vague d’amour peut nous en libérer.
Cette force de la pensée est semblable à celle de la prière.
La prière, qui est élan, par le contact qu’elle permet avec la source, nous ramène la chaleur et le goût de la vie, elle nous extrait de nos ténèbres.
Cet élan du cœur est dans ce cas, bien plus efficace qu’une litanie.
Prier ainsi, aussi simplement, en don total de soi, comme un tout petit enfant, nous emplis jusqu’à déborder.
Ce débordement, c’est la naissance du rayonnement.
Communicatif, le rayonnement se propage de l’un à l’autre, à l’infini.
Il est feu.
Ce feu, c’est l’Esprit.
Ce feu c’est l’Amour.
Il nous lie, il nous fait frères.
Nous devenons astre parmi les astres.
Nous savons ne plus être seul.
Nous nous reconnaissons partie agissante de la multitude.
Il n’y a pas de petit feu, Grand père, il n’y a pas de petite lumière.
La moindre étincelle a la vertu d’embraser l’immensité.
Il nous suffit parfois de regarder le ciel pour s’en convaincre.
©Adamante
"Lettres à Grand père" déposé SACD