Un exemple : je ferme les yeux, je me laisse guider par lui, je pars à la découverte en quelque sorte. Aujourd’hui, pour mettre un article en ligne, je m'en suis remise à lui.
Comme je pensais à Frédo, j’ai choisi ou j’ai été choisie par le livre « Chemin de Vie » Frédo Bourdier, un ami prêtre ouvrier et bûcheron qui officia en pays Limousin, dans le petit village creusois du Donzeil.
J’ai donc pris son livre en main en me demandant ce que Frédo aurait à dire, alors
j’ai attendu que me vienne à l’esprit le numéro de page qui aurait cette mission de me communiquer sa parole : P. 79 et voici le résultat.
Sans en être surprise, parce que je connaissais bien Frédo et sa capacité à taper du poing sur la table, je ne fais aucun lien avec ce qui agite actuellement la « Sainte institution », quoi que...
Voici un extrait du § « le courant missionnaire ses valeurs, ses points d’achoppement » :
« En ce qui concerne un prêtre en usine, on peut ignorer les formes concrètes de sa vie et ses difficultés particulières, mais néanmoins percevoir, qu’ici ou là, il est des valeurs universellement valables qu’il faut sauvegarder ou retrouver si on veut être disciple et témoin. Ainsi, silence, pauvreté spirituelle, contemplation, contact avec le réel, solitude assumée, renaissance à Sa vie nouvelle, communauté selon l’esprit, enracinement humain dans les dernières places, maintien dans l’universel sont les conditions, à la ville comme à la campagne, à l’usine et dans les bois, de toute vie qui se veut évangélique et rayonnante. À chacun, en les créant pour son compte, de trouver les « comment » de ses propres comportements.»
Et aussi de très courts extraits de « Considérations personnelles » qui suivent le § précédent :
(…/…) J’ai eu faim de lumière, de vie, de vérité, de communion. Que m’avez-vous
donné ? (…/…) Comment avez-vous répondu à mes appels ? Vous m’avez jugé, condamné, isolé, réduit au silence, de la parole et de la plume.
Et vous, prêtres de tous ordres, de toutes fonctions, de tous grades, par vos
paroles et vos écrits, que m’avez-vous apporté ? Où est votre fidélité ?
Pour vous c’est la doctrine et le système seuls qui comptent à sauvegarder. On leur assujettit l’homme et on le juge en fonction d’eux… »
J’ai bien connu Frédo, dans la dernière partie de sa vie, je peux dire que
j'étais de ses proches, dans la vie de tous les jours. Je témoigne ici d’une amitié qui nous a liés pendant au moins 20 ans, avec aussi Sœur Véronique, son « ange gardien » comme la
nommait le maire de la commune, une femme exceptionnelle. Nous partagions des repas, chez les uns ou chez les autres, quelques Noëls inoubliables, des sorties, de très nombreux
échanges.
Il nous entraînait à sa suite, dans la vérité sans fard de la lumière qu’il
rayonnait .
Il buvait à la Source et nous buvions à ses paroles et à ses silences. Certains
venaient de Belgique, et de tous les coins de la France pour l’écouter, pour partager. Nous vivions une communion, que je n’avais jamais connue avant avec d’autres prêtres, et que je n’ai
jamais connue depuis au hasard des quelques cérémonies auxquelles j’ai pu assister.
Voilà mon modeste hommage en ce Dimanche pluvieux.