C'était le 9 décembre 2013.
Un an passé et ce texte qui ne paraît que ce soir, qui s'imppose à mon choix,
guidé par la main du hasard, auquel je ne crois pas.
Aujourd'hui 8 janvier, jour de l'anniversaire de mon père.
Jelly pop "Poppy"
Visage hideux
elle hésite
allumeuse
catin révoltante
avec son cortège
de spasmes
de douleurs
d’effrois
mes poings
se ferment
impuissants
révoltés
de ne pouvoir
rien
pour soulager
Un amour est là
qui expie
quelle faute ?
Nul ne fut
plus doux
plus tendre
plus attachant
si proche
si confiant
Béance de l’amour
entre deux sommets
de l’horreur
une vieille pie
se prend à jouer les prudes
et l’autre
stupide
s’accroche
à ce vaisseau perdu
Mon cri :
« Arrête ! Arrête !
« évade-toi
« il n’est plus rien ici
« pour toi que torture ! »
Voilà le sang qui coule
la blessure d’un corps
qui se mutile
« Arrête ! Je t’en supplie ! Arrête ! »
Est-elle encore là
Dans cet amas
de chairs
tétanisées ?
A-t-elle suivi ma voix
ma main qui la guidait
vers les espaces de lumière ?
Enfin libre ?
Ignominieux supplice
que cet amour hurlant
ses cris de silence
face à l’odieux passage
qui se refuse
séisme contradictoire
déchirement impie
la foi s’ébranle
le doute s’insinue
nourrit par l’émotion
devant la sinistre mascarade
et puis soudain
l’absence
la délivrance
la paix
tout tremble en moi
la violence passée
le vide
la nausée
les idées qui culbutent
les mains qui nettoient
pour effacer l’outrage
disciplinées
indépendantes
Ne reste à présent
que l’amour
la sensation d’amour
une caresse inextinguible
longue
profonde
qui suggère
l’espoir
en cette date anniversaire
de l’absence d’un père
tu m’as quittée
Pourquoi soudain
je me sens moins seule ?
Me voilà certaine
de l’amour
je sais
tant que j’aimerais
je garderai l’espoir
d’une vie
meilleure
d’un champ
de lumière
quelque part
au fond de soi
peut-être
passée la frontière
parfois si délicate
Mon amour t’accompagne
discrète déesse Poppy
merci
merci de ta tendresse.
©Adamante - Sacem janvier 2013