21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 18:00
Une interview de Jean Paul Delevoye, Médiateur de la République, dans le  "Monde" de ce dimanche 21 février m'a interpellée.

Le médiateur de la République est un observateur priviligié de la société française puisque c'est vers lui que se tournent les citoyens en litige avec l'administration. (76000 dossiers dont la moitié concerne des questions de droit).
Ce constat est inquiétant, il met en évidence l'état d'une société du règne du chacun pour soi, prise au piège de l'émotionnel entretenu par les médias, où l'homme disparaît en tant qu'individu pour devenir un "dossier" à régler.
Nous somme loins de ce qui n'est pour l'instant qu'une utopie: "le revenu d'existence" qui reconnaîtrait à l'homme le droit de proposer à la collectivité son potentiel de vie et où le travail serait au service des hommes et non les hommes au service du travail.
Il est évident que dans ce cadre l'argent ne retomberait pas toujours dans les mêmes escarcelles dorées.
Adamante


 Le Monde quelques extraits des propos recueillis par Françoise Fressoz et Cecile Prieur

Dans son rapport annuel au Président de la République, il fait le constat "d'une société émiettée et en tension" .

A la question "quel diagnostic portez-vous sur l'état du pays" il répond :
"Je suis inquiet car je perçois à travers les dossiers qui me sont adressés, une société qui se fragmente,
où le chacun pour soi remplace l'envie de vivre ensemble, où l'on devient de plus en plus consommateur de la République plutôt que citoyen. Cette société est en outre en grande tension nerveuse, comme si elle était fatiguée psychiquement."

Nous comprenons au cours de cet interview que les français sont dépassés par des lois devenues trop complexes et changeantes et se sentent mal défendus par l'Etat.

Lorsqu'on lui demande si la crise économique n'obscurcit pas son jugement, il répond :

 "La France a de bons amortisseurs sociaux. Mais je ne peux que constater que l'angoisse du déclassement augmente. Sont déjà confrontés à cette réalité un certain nombre de nos concitoyens, ceux qu'on ne connait pas, que parfois on ne soupçonne pas, et qu'on peine à dénombrer, formant la "France des invisibles".

Il déclare :

"J'estime à 15 millions le nombre de personnes pour lesquelles les fins de mois se jouent à 50 ou 150 euros près".

"Je suis inquiet de voir que des personnes surendettées peuvent se trouver en plan de redressement personnel pour la deuxième ou troisième fois parce que leurs dépenses dépassent structurellement le montant de leurs ressources."


Lorsqu'on lui demande pourquoi l'état a autant de mal à répondre à ces fragilités il répond :

(.../...) Aujourd'hui les parcours de vie s'opèrent sur des trajectoires de plus en plus fracturées : le même boulot, le même conjoint pour la vie, c'est fini. Des échecs importants peuvent se produire en cours de route. Or l'administration gère des dossiers, non des personnes.  l'octroi des aides se fait avec un décalage de plusieurs mois.(.../...)
L'enjeu, c'est de les aider au bon moment, faute de quoi elles s'installent dans une spirale du fatalisme, persuadées qu'elles ne se sortiront pas de leur condition sociale. (.../...)

Je suis frappé par la cohabitation de deux types de sociétés, l'une officielle, que nous connaissons tous, l'autre plus souterraine qui vit d'aides, de travail au noir et de réseaux. Ces deux sociétés ont des fonctionnements parallèles, elles ont leur propre langage, leur propre hiérarchie, leur propre chaîne de responsabilité."


A la question : "Vous y voyez une menace pour le modèle républicain?" Il répond :

"Observez ce qui s'est passé au fil des campagnes présidentielles.
En 1995, le grand thème, c'était la lutte contre la fracture sociale,
on se demandait alors comment vivre avec l'autre.
Sept ans plus tard (2002) le thème dominant est devenu la sécurité, se protéger de l'autre
dans une société fragmentée, inquiète et sans espérance collective. (.../...) C'est pourquoi je pense que la question du vivre ensemble va s'imposer comme le thème central de la présidentielle de 2012" ...

17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 19:36
Défi n° 23  CROQUEURS DE MOTS

 


11 heures sonnent au clocher de l’Église.

L’ombre de Bernard se faufile entre les platanes de la place pour rejoindre la foule qui se presse devant la devanture de la boulangerie Firmin et fils.

Non pas que la boulangerie Firmin et fils soit la meilleure de la ville, mais simplement parce qu’elle est la seule ouverte le dimanche.


Bernard est connu pour être un feignant qui se lève à pas d’heure et disparaît ensuite du logis familial pour ne réapparaître que le soir à l’heure de la fermeture des cafés.

Planté comme un zombi en dernière place dans la file, il a déjà oublié quel pain il devait rapporter à sa femme. Hirsute, mal rasé, il bâille d’ennui sans masquer de sa main l’architecture noirâtre de sa dentition, ce qui révulse la mère Michelut qui tente par tous moyens de se préserver de son haleine de chacal.

Avec une vivacité surprenante chez une personne de son âge, elle profite de l’inattention de Marie, la jeune postière, perdue dans son rêve amoureux, les yeux pleins d’étoiles et le sourire aux lèvres, pour avancer d’une place.


Devant elle, la mère Antoine est là avec sa marmaille qui s’accroche à sa robe en piaillant, morve au nez et les mains sales, pour tenter d’obtenir quelques friandises.

Avec ses garnements, la mère Antoine finit toujours par remonter la file, profitant de l’amabilité de clients plus soucieux de leur paix et de la propreté de leur costume que de leur place.


Madame Firmin, sans impatience, tente de satisfaire les désirs de Madame  Hortense Lapluie de Saint Pépin, indécise comme à son habitude.

Aujourd’hui elle hésite longuement entre un baba au rhum ou un mille-feuille pour clore le repas dominical.

Ses choix énoncés, aussitôt rétractés, entraînent la main de Madame Firmin dans une chorégraphie contemporaine entre les différentes étagères du présentoir réfrigéré.


Ce ballet hypnotique fascine le jeune Christian, qui dans les bras de la mère Antoine se met à baver d’envie en suçant sa main.

Les pieds des clients impatients raclent le sol, ponctuant les réflexions de Mme de St Pépin qui n’en finit  pas de se décider.

Soudain le jeune Christian, au comble de l’excitation explose en postillonnant sur chapeau de la dame : «Moman, je veux  la fée des gâteaux ! » 

Miracle dominical, Mme de St Pépin cessant toute hésitation emporte son baba au rhum tandis que les pieds ponctuent la joie de voir enfin la file reprendre vie.

Adamante

12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 20:32



Il m’arrive parfois, de consulter le programme TV sur internet, au cas où, par hasard, il y aurait quelque chose à voir…


Chat-ok.jpgLà on vous propose régulièrement de petits « divertissements ».

Tenez, ce soir il y en a un sur la Saint Valentin  avec flonflons et tout le toutim…


Mais souvent, les divertissements sont d’un genre différent.

Tenez, hier au soir, troublée par le divertissement proposé par Arte, je me suis décidée à consulter le dictionnaire pour lui demander son avis, peut-être que j’avais oublié la formule du mot ou qu’elle avait évoluée ?

Je lis : Divertissement n.m. Récréation amusante. Intermède de danse et de chant, dans une pièce de théâtre.

Ça va, je suis rassurée sur ma maîtrise la langue.


Maintenant je vous laisse savourer le résumé du divertissement d’hier :


Algérie, 1er mai 1962. La guerre est finie depuis moins de deux mois, mais, en vertu d'accords secrets avec le FLN, De Gaulle poursuit les essais atomiques français dans le Sahara. Philippe, un jeune lieutenant, et trois appelés du contingent, Fred, Jojo et Javiez, font partie de l'une des compagnies chargées d'assurer la sécurité autour de la montagne du Taourirt, où va s'effectuer un tir nucléaire souterrain. Mais au cours de l'essai, le Taourirt se fissure ; un nuage atomique s'échappe de la montagne et se déploie au-dessus des jeunes soldats. Exposés tout l'après-midi aux radiations, ils attendent un ordre de repli qui ne vient pas...


Il y a quelques jours, le divertissement c’était Hiroshima, les joies de la guerre, la bombe, les morts, et tout, et tout !


      Sympas non  les récréations sur le petit écran ?


 

11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 01:46

Tagguée par MAMIE CLAUDE voilà que je dois emporter 7 choses sur l’île déserte.

Allons-y.


D’abord, je choisis une île au soleil.

Mais, réchauffement climatique oblige, vu toutes les bourdes que l’on nous raconte, on se demande bien pourquoi d’ailleurs, je pars tout de même habillée pour hiver.

Sur le dos, j’ai une grosse doudoune, au moins deux pulls, un pantalon de gros velours côtelé (tant pis si c’est ringard) sur un caleçon long de chez la mère Da Mare, avec dans les poches de la doudoune deux couvertures de survie et un couteau suisse de bonne taille. On n’est jamais trop prudent !

J’ai des gants en peau, un gros bonnet, une écharpe, des chaussettes de laine et mes bottes fourrées en élan du grand nord ; avec tout de même en dessous une mini robe sur  un maillot de bain (bien que je me demande si cela est vraiment nécessaire étant donné que je serai seule).

Donc, comme tout ça je l’ai sur le dos, peu importe l’allure, quoi que tout de même, une virée sur une île déserte ce n’est pas un défilé de mode mais enfin... Enfin, si ça craint trop j’enfilerais par-dessus tout ça une petite burka sans prétention, et ni vue ni connue, je foncerais à l’aéroport.

De toute façon j’ai décidé de partir en hiver et tout ce que j’ai sur le dos et dans les poches ça ne compte pas comme bagage.

Je n’emporte rien de plus comme vêtement, logiquement, comme il va faire chaud, on avisera sur place.


VACHE PORTRAIT ADA 283

J’y vais à cheval sur Gueule d’Amour, je ne vais tout de même pas la laisser seule pendant que j’irai me dorer au soleil ! Nous verrons bien à l’aéroport comment nous pourrons nous serrer sur le siège de l’avion classe éco.

D’ici que l’on me dise que je dois payer deux places parce que je suis trop volumineuse ! Ne riez pas, c’est déjà arrivé. Donc Gueule d’Amour, qui en tant que moyen de transport ne fera qu’un avec moi, ne compte pas non comme élément que j’emporte dans mes bagages, je suis donc à cet instant T toujours à zéro.


Maintenant les choses sérieuses se présentent : que vais-je pouvoir emporter pour ne rien regretter ?


Je vais fonctionner par catégories.

1) Mes chats, dans la catégorie chat, peu importe le nombre, ça fait 1. Pas question de revenir là-dessus, je sais moi aussi sauter par-dessus les barrières ! Je ne suis pas la première à m’octroyer des dérogations.


2) Mes livres préférés, dans la catégorie livres, comme ce n’est pas gros, j’emporte 4 auteurs pour faire 1.

Ah non pas de réclamation, je sais lire, il y a jurisprudence en la matière !

J’emporte donc dans mon sac à dos, (qui ne compte pas parce que je l’ai sur le dos) :

les Poèmes de Li Baï, 

La Toute Puissance de l’Adepte de J.CH. Mardrus - celui avec les éxégèses- (un introuvable) ;

Les mille et unes nuits traduites par le même auteur (12 volumes reliés avec de magnifiques enluminures) ;

Les écrits de Jean Tardieu (impossible de s’en passer) , 

Les enquêtes du Juge Ti de Robert Van Gulik.

Aie ! Zut, j’ai atteint les 4 ? 

Allez, vous n’allez tout de même pas me refuser un tout petit bout livre, un livre de poche, à peine visible, autant dire rien…

Si je ne peux l’emporter, je le regretterais éternellement, c’est vrai, je l’ai déjà lu plus de vingt fois, j’y suis accro.

Ouich ! Merci ! J’emporte donc Romulus le Grand de Friedrich Dürrenmatt, une comédie historique en marge de l’histoire, en 5 actes.

Ouf ! me voici donc arrivée à 2.


En 3, j’emporte ma moitié. 

Hors de question de la laisser ici toute seule, je n’y survivrai pas et lui non plus. Aucun homme ni femme bien nés, ne peuvent résister avec une seule moitié, c’est tout simplement et humainement impossible !

Là, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression que quelque chose ne tourne pas rond. Réfléchissons… ma moitié ne devrait pas compter pour 1 puisque c’est la moitié de moi, c’est vrai ça, on a beau tourner la chose dans tous les sens, ce serait absurde, illogique que je  me compte dans mes propres bagages.

Bon, l’affaire est entendue, comme je me suis convaincue moi-même, du mal fondé de la compter parmi les 7, en emmenant ma moitié je reste donc à 2.


Alors, en 3 j’emporte mes bouquins de peinture.

Trois peintres pour un parce que ce sont des livres d’images qui pèsent un peu plus lourd et que je ne veux pas abuser de la jurisprudence. J’emporte donc Munch, Chagall et Marc. Si d’ici mon départ vous pouvez me retrouver le Cri, je l’emporte sans aucun état d’âme. Je l’accrocherai au rocher de ma caverne.

C’est peu tout de même, quatre peintres quand on pense aux merveilles de l’histoire de l’art.

Comment ? (…) J’exagère ? (…) Ah bon ! Si vous le dîtes ! Moi ce que j’en disais…

Enfin quand on part comme ça il faut bien arriver à se résigner ! C’est pas facile !


Euh voyons en 4, voyons… en 4 j’emmènerais bien une guimbarde pour me faire de la musique le soir. C’est tout petit une guimbarde, ça ne tient pas de place, ça tient dans une main, alors pour faire 1, selon le principe sacré de notre jurisprudence, j’y ajoute un bâton de pluie. Mais oui, comme ça quand une de mes moitiés jouera de la guimbarde, l’autre moitié jouera du bâton de pluie. Et puis, avec un peu de chance, si l’île n’était pas aussi déserte qu’on le dit, il y aura peut-être un autochtone qui jouera du didjéridou. On pourra alors monter un orchestre et chanter au clair de lune. Il faut bien passer le temps agréablement !


Pour le didjéridou, à moins que d’avoir de la chance, il faudrait me dégoter une petite île déserte proche du continent Australien ! Se serait le rêve, mais faut pas rêver, c’est ce que l’on me dit tout le temps : faut pas rêver, et pourquoi donc ? Moi je rêve et j’ai bien l’intention de continuer n’en déplaise aux mauvais coucheurs.

Revenons à nos moutons, au clair de la lune, même sur une île où il fait chaud, il faut un feu pour rêver devant.


Donc en 5 j’emporterai une énorme boîte d’allumettes bien protégée dans une boîte hermétique.

Tout compte fait, la boîte d’allumette ne compte pas, je la mettrai dans la poche de la Doudoune, avec le couteau suisse et les couvertures de survie.

Donc en 5, je ne vois plus trop quoi emporter, accordez-moi un instant que je réfléchisse…

En 5, en 5, en 5…

En 5, j’emporte quelques paquets de café moulu bio commerce équitable.

Mais enfin, soyons raisonnables, on ne va pas commencer à mégoter pour quelques paquets de café ! C’est pas lourd un paquet de café, ça pèse moins lourd qu’un cubitainer de champagne,  et puis, c’est pour la bonne cause, et plus il y en aura mieux ce sera ! (…)

Pour moi aussi ? Eh bien oui, là, pour moi aussi, oh la la ! Si on commence à être désagréable…

Passons !


En 6 ! Eh bien en 6, il me faudra une tasse et une casserole pour faire chauffer l’eau sans oublier les filtres et le porte filtre, la petite cuiller, (…) Le sucre ? Non, merci, pas le sucre ! Par contre le savon de marseille ça m'irait pour moi et pour la vaisselle. Tous ces ustenciles  étant dans la même catégorie ça fait 1, pas plus. 

Ça y est, vous me suivez ?


Enfin en 7, ah là en 7 il ne faut pas se tromper, la moindre erreur et c’est fichu, car sur l’île déserte, l’île inhospitalière, c’est la mort assurée dans l’indifférence générale du monde qui poursuivra sa course tandis que mes os blanchiront au soleil après que les choucas, les crabes, les insectes de tout vol,  soient passés pour les nettoyer.

J’avoue que ce ne serait pas ma tasse de thé.

Thé ? au fait, un peu de thé dans les bagages, pour varier du café, ça poserait un problème ? (…)  On compte le thé pour 7 ! ça n’est pas sérieux ! 7 le thé ? Jamais ! Le thé, je le glisse avec le café et que celui qui n’a jamais fait comme moi me jette la première pierre.

Ah on rigole moins hein ? On fait plus les petits malins !


Non en 7, je sais ce que je vais emporter : je vais emporter une petite couverture indienne pour faire des signaux de fumée à Mamie Claude et à tous les autres sur leur île déserte.

 

Adamante

21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 12:00
maux de tête de Bruno
grenouille1

À ce qu’il paraît

On a trouvé de l’encre sur les mots…

On a trouvé de l’encre sur les mots

Et l’on se demande qui a fait ça !

Et encore, on a échappé au pire

Car les mots

Ils n’étaient pas inscrits sur une pierre

Sur une pierre encore, ce serait un moindre mal comme on dit

Car une pierre, ça se lave !

Ça se lave si c’est du granit, mais si c’est de la craie…

Si c’est de la craie, c’est fichu, comme je vous le dis !

Sur du bois passe encore, bien que cela commence à poser problème

Déjà avec l’humidité, ça laisse de vilaines auréoles, alors avec de l’encre !

Mais sur la soie !

Vous imaginez un peu sur la soie ?

Croyez-moi, on a échappé au pire

Imaginez une seconde qu’ils aient été inscrits sur un rouleau

Sur un papyrus

Sur un livre

Ou sur un parchemin !

Eh bien, vous pouvez m’en croire

On n’était pas sortis de l’auberge pour récupérer !

Oh non !

À  ce qu’il paraît

C’est ce que l’on m’a dit…

Ils étaient écrits sur la toile !

Mais pas sur n’importe quelle toile !

Pas sur une toile où l’encre répandue serait devenue indélébile

Pas du tout !

On m’a dit qu’ils étaient écrits sur une toile, qui n’est pas vraiment une toile, mais qu’on appelle la toile !

Vous me direz alors pourquoi l’appeler comme ça ?

Mais quand je vous dirai que cette toile passe par un disque,

un disque dur, pour sortir par une fenêtre

Là, vous pourrez vous poser des questions!

Allez donc retenir vos mots vous, quand on fait tout pour qu’ils s’échappent par la fenêtre comme des criminels !

Et il paraît que tout ça tient dans une petite boîte pleine de mystères et de formules mathématiques qui vous transforment les mots en langage codé !

Et tenez vous bien, malgré tout cela

On a trouvé de l’encre sur les mots ! Comme je vous le dis !

Ça paraît incroyable !

Qui a bien pu verser cette encre là dedans ?

Et par où est-il rentré celui qui a fait ça ?

Par la fenêtre ouverte que les mots empruntent pour sortir ?

Je me suis laissé dire que celui qui a fait ça,

parce qu’on l’a subrepticement aperçu entre deux lignes,

était un homme d’âge moyen

Assez grand

Cheveux bruns

Pas mal de sa personne

Le type d’individu que tout le monde respecte

Vous voyez !

Toujours aimable, souriant, prévenant

Un homme intelligent

Cultivé

Plein d’entrain et d’humour

Un poète aussi

Un poète qui, paraît-il, aime lancer des défis !

Une sorte de chevalier de l’écriture entouré par une cour

Rendez- vous compte!

On dit qu’il  réussit à animer une communauté

prête à tout pour le suivre malgré ses mots de tête !

Alors on se demande bien pourquoi il serait entré par la fenêtre

verser de l’encre sur les mots !

C’est insensé !

C’est insensé, mais c’est bien là aussi les idées d’un poète !

Tout porte quand même à croire que c’est lui, car il  aurait dit un jour

que « l’hiver avait fermé les volets du ciel !»

Et bien moi je vous le dis, c’est comme ça que ça s’est passé :

pendant que l’hiver était en train de fermer les volets, lui il en a profité pour entrer par la fenêtre et verser de l’encre sur les mots !

Pourquoi il a fait ça ?

Allez savoir !

Peut-être parce que les mots lui prennent la tête!

Tout simplement !

Moi  je vous dis que ce gars-là

Pour verser comme ça de l’encre sur les mots

Eh bien il doit être du Verseau!

Si on faisait un peu plus attention à l’astrologie

On aurait moins de problèmes, c’est certain !

On ne laisserait pas n’importe qui entrer par les fenêtres pour verser de l’encre sur les mots !

Il y en a qui disent qu’il s’appellerait  Bruno…

Mais ça, ça reste à prouver…

C’est vrai ça, il faut faire attention

On ne peut tout de même pas accuser sans certitude

C’est juste une présomption

Alors le coupable, celui qui s’amuse à verser de l’encre sur les mots

Bruno… le Verseau ?

Et...

Qui est Bruno... le Verseau ?


                                                                                                                             Adamante








19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 18:01


Pour répondre au défi 21 de Bruno, deux sentences, je l'avoue, quelque peu 
"tirées par la racine des cheveux"  :



10sons le sans 10cuter
la 10courtoisie
fut-elle 10crète ou 10ssimulée
est toujours 10gracieuse
et manque de 10tinction.



10sette de 10sertement
entraîne la 10stanciation.

                                                                        Adamante



12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 23:29

Pour répondre au nouveau défi de Bruno, j'ai choisi trois extraits d'auteurs.


Voici les révélations apportées par le Larousse de poche :

Le premier est un extrait de "Fragments d'une lettre adressée à Mayo"  de Jacques Prévert :

          "Une rose pleurait au jardin des épines".

Une plante ornementale dont les fleurs sont disposées le long d'une tige, répandait des larmes au lieu, ordinairement clos, où l'on cultive des fleurs, des légumes, des arbres etc. des excroissances dures et pointues qui naissent sur certains végétaux ou certains animaux.

Le second est un extrait de Poèmes pour la main droite de Jean Tardieu

          Mes outils d'artisan sont vieux comme le monde.

Mes instruments manuels de travail de personne qui exerce une activité manuelle pour son propre compte sont avancés en âge comme l'ensemble de tout ce qui existe.



Et le troisième une phrase tirée du Grand Maulnes d'Alain Fournier, chapitre XII "la chambre de wellington".

          Une faible clarté glauque baignait les rideaux de l'alcôve

Sans force, sans solidité, une lumière transparente, verte tirant sur le bleu, mettait dans un bain les pièces d'étoffe, draperies qui servent à couvrir, à cacher, l'enfoncement dans le mur d'une chambre où sont installés un ou plusieurs lits.

Voilà c'est fait !
6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 17:09

Fume-cigare.jpg
Tant qu'il y aura du vin
La lune et un cigare
L'homme pourra être heureux ! AD


                                                                                                                                                                                  ©adamante
28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 15:30



 Ecrivain-2.jpg


A
ime la vie

Donne-la en partage

Apprécie de partir à la découverte

Musarde sur le chemin

Avance vers les mots

Niche toi dans les rêves

Transfigure la réalité

Espère sans faillir


  Illumine l’instant

  Moissonne les possibles

  Aspire à la paix

  Gausse-toi de la peur

  Empare-toi de la liberté         

  Stridule tes espoirs


  Embrase-toi

  Tisonne le feu des âmes


  Ressuscite la tendresse

  Eblouis-toi de la plus simple chose

  Vibre de tout ton être

  Enchante-toi

  Savoure ! AD

27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 15:13

En sortant d'un rendez-vous, cet après midi, j'ai pu lire une affiche sur une vitrine de Pantin, dans le 9.3. Juste deux mots :





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  • Adamante
  • Comédienne, metteur en scène, diplômée en Qi Gong, j'écris, je peins.
  • Comédienne, metteur en scène, diplômée en Qi Gong, j'écris, je peins.

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