10 janvier 2011 : un petit rajout à l'article

Merci à Marie de m'avoir offert de publier sa photo ici après avoir lu le poème qu'elle m'a inspiré.

Rêve de granit

Vieille maison au bord de l’eau

Pierres intemporelles. 

Les herbes chantent en vert et jaune,

La rouille des arbres adoucit le gris du ciel.

L'horizon, silencieux entre deux ondées,

Comme une âme qui se pose et hésite

Entre terre et mer,

Dans la brume du temps qui fuit,

Marque son empreinte

En souffle d’air et de lumière.

Alors, à l’horizon,

Jaillit un arc-en-ciel.

©Adamante

       Marie,  a écrit, pour conclure mon poème :

Comme un chant de sirène
Sous la voûte d’ébène,
La vieille maison oubliée
S'est soudain allumée.
Aux portes de l’Aber réveillé
Une goutte de silence irisé.
Tout se taît. Et tout renaît.
Un pont du ciel sur les pierres.
Un pont du ciel sur la rivière.
Arc de lumière
Dans le souffle de l’automne.
Murmure de beauté qui étonne.

Comme un chant de sirène
Sous la voûte d’ébène,
La vieille maison oubliée
S’est soudain éclipsée...
 
Alors, à l’horizon,
Disparaît l’arc-en-ciel...

Marie

J'aime beaucoup ces partages d'écriture.

Je vous invite vivement à découvrir les autres images de Marie,

Son livre

et  à lui laisser quelques mots :

 APRES LE VENT

Allez vite découvrir la photo qui m'a inspiré ces mots, elle est superbe !

Dôme irisé de bleu

Vibration de vie

La lumière se fait belle au matin

Dans le miroir d'une simple goutte d'eau

Goutte d’eau

Goutte de pluie

Goutte de rosée

Quand je te regarde

J’aperçois au bord des tes yeux

Cette goutte de larme

Cette goutte salée

Goutte qui roule sur ta joue

Emportant avec elle

Un rayon du soleil

Dans un sourire mouillé

Goutte de rosée

Goutte de pluie

Goutte d’eau

Dans le miroir d'une simple goutte d'eau

La lumière se fait belle au matin

Vibration de vie

Dôme irisé de bleu

Adamante

Et puis, si vous en avez le loisir vous pouvez aller visiter le Blog de  Véronique , ses gouttes elles- aussi (je viens de les découvrir) valent le déplacement. Je partage donc un peu de ce poème avec sa première goutte, bleue.

J'ai adoré ce commentaire poétique de Pénéloop, alors le voici et si vous aimez la fraîcheur et le bouillonnement des sources au printemps, allez vite visiter son blog.

Un sourire mouillé,


Un rayon de lune,


Le souvenir de l'autre...

Pénéloop

Dans la petite maison

Tout au bout de mon rêve

Je sais que tu m’attends

Je suis en route

Comment me reconnaîtras-tu

       dans cette foule qui avance ?

J’essaie d’entretenir ma flamme

De la partager

Si tu vois quelques points lumineux qui cheminent

C’est nous

C’est moi

Demain près de toi

Un seul

Dans la maison qui grandit.

Adamante

J'ai mélangé les jours

Joué à saute mercredi

Un mardi où j'avais la tête à l'envers

Pour être là un jeudi

Fin prête !

Ô

Toi

Tête de linotte

A quoi pensais-tu dis-moi ?

Qui t'a mis la tête à l'envers ?

Voilà que tu nous troubles en rangeant les jours de travers !

Je mélange tous les jours du calendrier

Je secoue, je ferme les yeux,

J'en tire un au hasard :

MERCREDI !

Il porte bonheur !

Alors pour vous ces quelques fleurs,

Faites un vœux, faites en deux

Faites un mercredi heureux !

Adamante

Au village là-bas

Très loin

Au Canada

Où vivent des Amérindiens

Vous savez, ceux qui dansent avec des plumes

Pour honorer le Grand Esprit

Je veux dire, ceux qui restent

Car beaucoup sont partis

Au royaume du Grand Esprit justement

En même temps que les bisons

Qui étaient leurs frères de subsistance

Il paraît même qu’à cette époque

Il y avait plus de bisons que d’Indiens

Et que tout le monde vivait bien sur la Terre

Il paraît même qu’on la respectait

Mais ça c’est fini, bien fini

Quand l’homme blanc est arrivé

Il a tué tous les bisons

Et pour se débarrasser plus vite des habitants

Il leur a vendu de l’alcool

Alors là c’est allé très vite

Et là-bas maintenant c’est comme ici

Il y a beaucoup d’hommes blancs

Et plus beaucoup d’Amérindiens

Il y a beaucoup de voitures

Et la Terre on roule et on marche dessus

Parce qu’on ne peut pas faire autrement

Sinon il y a beau temps qu’on s’en passerait

On est malin, mais on a toujours pas trouvé

Par quoi on pourrait bien la remplacer la Terre…

Et bien, près du village de l’ancien peuple,

Où on peut encore voir des peintures, des  totems,

Il y a Mademoiselle Bille

Elle est immense Mademoiselle Bille

Tellement grande qu’elle rit de se voir si grande

À côté les hommes qui sont tout petits

Mais elle est là pour les protéger des mauvais esprits

Elle est bien plus belle qu’un épouvantail

Bleue comme le ciel

Verte comme la nature

Jaune comme le soleil

Rouge comme la vie

Elle rappelle à ceux qui la regardent

Que la vie c’est tout ça, en couleurs

Un bras vers la terre, l’autre vers le ciel

Exactement comme ses cheveux

Elle indique aux hommes le chemin de la vie

Et avec toutes ses racines

Elle leur rappelle que quand on veut toucher les étoiles

On a intérêt à avoir les racines bien en Terre.

On ne risque pas de la déraciner comme ça Mademoiselle  Bille

Elle a tout prévu, elle sait bien que la Terre c’est important

Quand le vent souffle,

Au village là-bas

Très loin

Au Canada

Où vivent les derniers Amérindiens,

Il paraît qu’on peut entendre sa voix qui dit :

« Vous pouvez bien faire tout ce que vous voulez,

Vous retomberez toujours sur la Terre

Et il serait peut-être temps de vous en rappeler. »

©Adamante

Merci à Snow pour sa photo & ses infos