Jeudi en poésie

Tricôtine & les Croqueurs : "par la fenêtre"

La campagne est une petite fenêtre

pour faire toucher du doigt la liberté

à l'homme des villes.

©Adamante

Miroir

des

eaux

je suis

la

plus

belle

et

je

me

mire.

©Adamante

et ici une autre réalité

Tu es lumière

tu es ombre

la nuit qui coule

enveloppe les astres

et dit la lune

le jour

est si loin…

pour toi

la ville

est profusion

éclats électriques

crépitations artificielles

prison

froid

trottoir

un simple carton

quelques vieilles hardes

les poux

la maladie

le sang qui se crache

et ce soir

le vent

il souffle

il enrage

mais ceux que vise sa colère

dorment au chaud

c’est injuste

c’est comme ça

le mépris

même la nuit

n’a pas de fin.

©Adamante

  L’arbre s’est couché.
   Sur le sol
   il a pris refuge.
   Il vibre
   parcouru de courants telluriques
   et nous donne à penser à notre devenir.
   Sa souche
   assaillie par les herbes
   sous la pluie qui la ronge
   efface ses couleurs
   son âge disparaît
   ses anneaux se diluent
   dans le gris
   qui abolit le temps
   et réduit en poussière
   tout ce qui un jour
   sur la terre
   s’est dressé.

   ©Adamante

Un peu de couleur ?

Cèdre du Liban des Buttes Chaumont

Parfois
le ciel
se tisse
de nuages
plus ou moins noirs
plus ou moins lourds
plus ou moins opaques
ils couvrent la lumière
alourdissent le poids
perturbent l’harmonie
masquent le chemin
le soleil disparaît
le pas se fait craintif
l’angoisse se réveille
le doute s’insinue
le silence est poisseux
le cœur s’inquiète
des questions surgissent
qui occultent la foi
l’âme s’égare
sans trop savoir
ballottée
du oui au non
du noir au blanc
le fil d’équilibre est rompu
alors
dans le silence
tendresse des profondeurs
il faut s’abstraire
des mots
des sentiments
des émotions
et centré
sur le fond
abandonner les formes
n’être plus qu’un seul point
l’ultime
où tout se trouve et vit
où tout s’équilibre
là
dans la nitescence du calme
blancs et noirs confondus
deviennent lumière.

©Adamante

Ci-après les mots d'ABC, de Bin Anh, d'Antoine et de Anne. 

Et le cèdre tend les bras
Où est l'homme
Que fait l'homme
Qu'espère l'homme ?
Le cèdre du Liban
L'attend !

ABC

Je demande au blanc,
Je demande au noir,
Les deux hochent la tête,
C’est oui, ou c’est non ?
Espoir,
Angoisse,
Foi,
Doute,
Rupture,
Fusion ?

Bin Anh

Plénitude de l'âge,

Majesté du silence,

Force de la sagesse...

Un roi du temps veille et rassure ...

Gloire à son règne

Antoine (voir ses photos sur mes mots)

Parfois

l'âme

se tisse

de nuages

plus ou mois

noirs

ou blancs

jusqu'à

entendre

un rire

éclats

du ciel

de

la terre

et

de l'enfant.

 Anne LS