Le temps passe

Les saisons passent

Les hommes passent

Les arbres passent…

Un géant de pierre immobile

Attentif en bordure des flots

Les regarde passer

Que pense-t-il de nos agitations ?

Il nous rêve sans doute

Comme l’éternité peut rêver l’instant.

©Adamante

Ce poème, comme beaucoup, m'avait été inspiré par une photo de Snow.

Je n'ai pu retrouver laquelle, alors je vous mets celle-ci en lien, toujours des géants.

Journée noire demain sur OB : j'en suis !

Silence total sur le blog.

Pour tout savoir  : ici

   Jeudi en poésie  Eglantine    

Les croqueurs de mots    

L’hiver

par la sève

retirée

dans les racines

de l’arbre

son goût

de terre sombre

matière noire

la vie

silencieuse

en devenir

Le printemps

par le premier soleil

souriant

d’un vert naissant

chrysalide

feuille froissée

émergeant du bourgeon

explosion de la vie

joyeuse

qui s’éveille

et chante

L’été

par la saveur

sucrée

de ses promesses

la force

le feu

brûlant de l’air

chair douce

parfumée

le désir

les yeux clos

L’automne

par le retirement

si calme

et pourtant flamboyant

apothéose

corne d’abondance

les greniers bien remplis

pour préparer l’hiver

sérénité

d’une vie accomplie

qui aspire au repos

En croquant une pomme

je mange les saisons

©Adamante

Pom Pom Pom ! Ici la preuve en images

Pour Toi dont l'image m'a parlé. Juste un rêve.

Le front des vagues

Bouillant d'écume

S'approche du rivage

Où un lampion

Échoué

Rêve de lumière

Au loin

L’orage menace

Lendemain de fête.

© Adamante

Après l’orage

cette nuit

la chaleur

encore

poisseuse

ce matin.

J’ouvre les fenêtres

j’accueille les courants d’air

ils sont un peu de vent

que l’on s’accorde

à soi-même

ils sont caresse

pour oublier

la fournaise.

Parfois

ils se refusent

l’Esprit du vent est ailleurs

mais quand il est là

on perçoit sa présence

au travers d’eux

ses doigts amis

qui vous décoiffent

son souffle

ses baisers

sur la peau nue

Je n’aime rien tant

que lorsqu’il m’embrasse

sur les paupières,

les yeux fermés

sur un sourire

je l’accueille

j’oublie tout

je comprends tout

je ne demande rien

rien de plus à la vie.

©Adamante

  JEUDI EN POESIE

LILOU à la barre des CROQUEURS

Ce chemin là n'est peut-être pas un chemin de campagne, mais il est celui de ma campagne, entendons de ma quête, chemin aussi varié, aussi chaotique parfois qu'un chemin de terre envahi de broussailles mais de plus en plus souvent, aussi enchanté qu'un chemin de printemps.

A celle qui vit derrière la porte

Tu vois

Encore une fois je me suis égarée

Jour après jour pourtant

Je me prépare à te rejoindre

Toi

Mon seul but

Toi

Lumière

Père-Mère

Matrice originelle

Dont la séparation m'est blessure

J'apprends à traverser l'ombre

Les chimères

J'apprends à ne regarder que toi

A n'espérer que toi

Pour demain savoir voyager

Lors de notre ultime rendez-vous

Mais me voici

Échouée sur le premier banc de sable

Alluvion vaniteux sur le bord du chemin

Consciente

Perclue de bêtise

A trop le vouloir

A trop courir après

Le regard se brouille

Le but disparaît

La tête prend la place du coeur

Pourtant

Ces traversées de nuit m'élèvent

La douleur, les blessures décillent ma vision

Je te retrouve là

En moi-même

Offerte sans retenue

Aimante comme toi seule sait aimer

Devant cet Amour qui me confond

A toi qui jamais ne juge

A toi qui toujours se donne

Mes promesses les plus vraies

Me semblent vaines

Quel banc de sable demain arrêtera une nouvelle fois ma course ?

Quel poids me collera au sol, incapable d'autre action que de me plaindre?

Mais pour toi

Pour te rejoindre

J'apprendrai à fermer les yeux

A ouvrir ma vision

Ainsi

Le jour où ma vie s'éteindra

Je saurai te rejoindre sans faillir.

  à "Celle qui vit derrière la porte"

           ©Adamante Le 21 12 95