Je vous invite à partager mes créations, reflet de la vision que j’ai de la vie, au travers de la peinture, du théâtre, de la poésie & de l’écriture ainsi que des techniques de bien être, en particulier du qi gong. Adamante
Fais un heureux jour Grand père,
Je t’ai beaucoup écrit, Grand père, et t’écrivant, j’ai beaucoup appris.
Parfois, j’ai pensé aux réponses que tu pourrais donner à mes lettres.
J’imaginais tes mots, aujourd’hui, je les ai notés.
Je te vois, toi dans ton immensité, penché vers ce petit point minuscule que je suis au milieu de la multitude. Tu prends la plume par moi, pour moi. Il n’y a rien là d’exceptionnel me diras-tu, juste une question de rhétorique. Ce faisant pourtant, je renforce ce lien déjà si personnel.
Je perçois ta présence, tout autour de moi, je suis blottie dans tes bras d’univers caressant, je suis bien, simplement bien, ce bonheur est ma raison de vivre.
Cette lettre, la voici :
Bonjour Toi,
Tu m’as c’est vrai beaucoup écrit, et je le sais tu continueras à le faire. Et toujours je t’écouterai, toujours je te répondrai ainsi que je t’ai toujours répondu. Trop souvent tu l’ignoreras, bien souvent tu m’écouteras.
Tu comprendras mes paroles au travers de ces vagues parfois légères, parfois puissantes qui te traversent et te transforment, sans mot, sans image, juste en frisson, en sensation de vie.
Au début de nos rencontres, souvent tu étais fébrile, tu confondais l’agir et le gesticuler, le recevoir et le vouloir, l’être et le faire.
Peu à peu, insensiblement, tu as progressé sur le chemin de ta vie.
Tu t’es apaisée, tu as surmonté tes craintes, calmé ton impétuosité.
Tu as compris que l’agir se tient au centre du calme, le calme qui palpite au centre du Rien. Tu as chassé de toi la fébrilité. Elle qui annihile les actes.
La fébrilité ne mène nulle part, elle fait de l’homme un atome fou dans l’organisation du monde. L’homme a tout en lui pour la combattre, toutes les clefs pour ouvrir la porte sur sa liberté, et celui qui cherche a toute capacité de trouver.
Depuis toujours, c’est elle qui retient, et jusqu’à la fin, c’est elle que tu devras soumettre.
Ne l’oublie pas : nos vieux démons nous sont fidèles. Rien n’est jamais totalement acquis. Il faut veiller, mais sans craindre et toujours avancer.
Tu m’as donné forme et visage, tu m’as donné un nom, sachant que j’ai tous les visages et que je porte tous les noms.
Grand père et Grande mère à la fois, je suis l’équilibre et l’harmonie à l’écoute de ta voix, de toutes les voix. J’aime leurs vibrations, même quand elles se font silencieuses, elles sont un vaste courant d’amour qui nourrit l’immensité dont tu es partie.
Surtout, ne perd jamais l’espoir, les temps sont parfois difficiles, mais n’oublie pas que derrière les nuages se cache toujours le soleil.
Et surtout, c’est là sans aucun doute le plus important à retenir, garde sans cesse en ta mémoire qu’un arbre de lumière pousse au cœur des ténèbres, cherche-le en toi cet arbre, fais-en ton refuge, il sera un jour le garant de ta vie.
Que ces mots t’accompagnent, ils sont lumière dans la nuit, ainsi ni la peur, ni la mort ne croiseront ton chemin.
Tout à toi,
Grand père.
Voilà Grand père, voilà les mots de toi que j’ai aimés, que j’ai notés et que je partage.
À bientôt Grand père, une autre fois, une autre lettre.
Adamante "lettres à Grand père"