Jeudi en poésie
Ah, comme elles sont belles ces fins de jour d’été
Lorsque l’août puissant s’approche de septembre
Avec ses lumières à perdre la raison
Nuances infinies de douceur et d’amour
Où le temps disparaît et les corps s’alanguissent
Mains caressant la peau frémissante des nuits
Lèvres gouttant le sel d’une larme perdue
Au bord d’une paupière.
Ah, comme elles sont belles ces fins de jour d’été
Lorsque le vent du sud assèche la campagne
Que son souffle mouvant fait trembler les désirs
De la touffeur du jour sublimée par la nuit
Portant le sable rouge d’un désert lointain
Et ses langues de feu allumant le plaisir
De vivre à fleur de peau l’instant qui s’éternise
En ne pensant à rien
Ah, comme elles sont belles ces fins de jour d’été
Toute la variété des teintes effilochées
Par les vents de l’oubli et des pleurs nostalgiques,
Renaissent brusquement dans un reflet de lune
Pour faire chanter la vie et dissiper les brumes
Pour effacer l’absence de ceux qui nous aimaient
Qui sont partis un jour et qui nous accompagnent
Invisibles et fidèles
Ah, comme elles sont belles ces fins de jour d’été
Leur ciel criblé d’étoiles qui stridulent nos rêves
Au serpent blanchoyant de notre voie lactée
Dont l’aura vient nimber le front pur de l’enfance
Innocence endormie tout au fond de nos corps
Disant par la magie d’un simple mot d’amour
Murmurant doucement à l’oreille du cœur
La mort n’est qu’un rêve.
©Adamante