19 avril 2015
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18:12
Une tête tronquée
pas de regard
juste une bouche ouverte
l’exclusion
le rejet
l’exode
les pieds qui s’ensanglantent
le parent qui s’effondre
le vide
la presque mort
la plus que mort
la terre abandonnée
c’est le spasme
la torture au plus profond de soi
et la bouche orpheline crie
de toute la force du silence de ses entrailles
et ça fait mal sur des générations
même l’enfant à naître en perçoit la blessure
l’ombre du pays plane
comme un regret du paradis perdu
l’inacceptable oubli de la terre ancestrale.
©Adamante Donsimoni
texte inspiré par une toile de Martiros Hakopian (It will never be forgotten )
24 février 2015
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18:59
Mon dessin terminé, je me retrouve seule. Je me lève, regarde au carreau.
Dehors l’embouteillage excite la circulation, voix sinistres des klaxons sous la pluie. J’écoute, l’attention volontaire me fait glisser dans le retirement. Les gouttes brouillent le paysage, œuvre incertaine de ce jour sans conviction.
Le vent gémit. Il cherche son chemin au travers des imperfections de ma fenêtre et le trouve.
Par la loi des transformations le voici courant d’air, je frémis.
Je retourne à ma table de travail, note mes sentiments en attendant que le thé infuse.
Des pantoufles, un bon pull, une tasse fumante, le loisir de penser, le privilège de créer, j’ai la chance de ne pas vivre dans la rue.
©Adamante SACEM
1 novembre 2014
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19:26
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Le ciel soudain se relâche, les nuages expirent le trop plein d’un long voyage. Crépitation des larmes venues d’un ailleurs lointain raconter la tristesse aux carreaux de mon bureau.
Quelque part dans le monde des gens meurent, de faim, de froid, d’abandon ; au fond d’un lit d’hôpital, sous les balles d’un assassin, les bombes d’une guerre ; dans un accident, un séisme, une tempête, un naufrage… Il est tant de façons de mourir, tant de façons de léguer la souffrance à ceux qui survivent.
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