20 février 2017 1 20 /02 /février /2017 14:30
 
Descendre en une longue expiration vers cette plage de repos où l’esprit se détend par l’accueil de l’oubli. Douceur d’une zone plus sombre, la caverne intérieure où respire la paix. C’est là qu’est la liberté, c’est là qu’est la maison, le cocon sans limites, l’espace sans vertige, l’endroit précis de l’être redevenu ailé. Je ne connais nul endroit plus vaste ni plus enveloppant, ce cœur au cœur du cœur fait palpiter la vie. Ici le flux de la puissance originelle pulse, à la fois invincible et alangui. Plus rien n’a d’importance que cet abandon qui est vie, ce lieu où plus aucun désir ne s’allume et où l’on retrouve enfin le port d’attache, au centre de nos espaces intérieurs.
 
©Adamante Donsimoni (sacem)

14 février 2017 

 

 

 

13 novembre 2016 7 13 /11 /novembre /2016 17:24

 

 
Je glane ma jeunesse au courant de la rivière, les doigts perdus d’extase sous la douceur des algues douces comme ces lèvres qui murmurent au micro un sortilège d’amour.
L’espace dilaté m’emporte vers des cieux où Jésus, homme, fils de l’homme, gravé dans le bois de mon bureau par la main de la sève, s’envole.  Je suis là, poussière d’étoile ! Poussière d’étoile ! Des milliards de lumières se reflètent dans les eaux. Poussières d’étoiles ! Elles crépitent tout au fond du courant. La vie, le feu mêlé à l’eau ! Le ruisseau coule et coule infatigable. Suzanne a rejoint les sirènes et les Parques ont coupé le fil d’un rêve à peine ébauché. Je m’abreuve à la déchirure d’une âme offerte sur un torrent de notes excrétant la douleur de la séparation. La caresse de l’esprit donne à l’amour la transcendance, c’est là son éternité, l’osmose, le mélange primordial quand la forme se perd dans l’indéfini. Le temps est impuissant à flétrir de telles fleurs et si l’usure des jours qui se ressemblent tant peut parfois faire oublier le fond, il palpite, comme l’Être oublié au fond de soi.
 
Adamante Donsimoni (sacem)
12 novembre 2016
 
 
 
 

22 décembre 2015 2 22 /12 /décembre /2015 12:03

 

 

Le feu les ombres

 

Première flambée au sein d’une caverne, l’homme  découvre le gigantisme des ombres, elles accompagnent la lumière, griffent le granit avec les esquisses de leurs chimères. Chaleur, terreurs, rêves, les yeux grignotent la nuit, l’apprivoisent en dehors de la lune.

 

Ah, si le feu parlait, racontait son épopée depuis le premier éclair qui enflamma la forêt !

De toute évidence il parle car il nous habite, révèle ce que nous avons d’inscrit en nous. On le sent palpiter dans les cellules de nos mémoires, les gènes des premiers ancêtres. Mouvement ascendant, il nous anime. Premier feu, premier cri, l’air dans les poumons, brûlure, apprentissage de la sécheresse jetés hors la première caverne dans le monde aveuglant de la lumière. Et déjà l’ombre se dessine en plein midi sous le soleil, nous suit ou nous précède, s’allonge, se tasse, se déforme, nous fait rêver ou nous inquiète. Soumise, elle se prête à tous nos fantasmes, tour à tour rassurante, inquiétante, elle révèle nos peurs, nos terreurs et cette fascination qui accompagne.

 

Le feu consume faute de pouvoir aimer en tendresse, il dévore. Au-dedans la détresse, la solitude, l’espoir parti en fumée. Déréliction des cendres abandonnées aux vents, mouillées de rosée au matin, à peine un voile grisâtre bientôt avalé par les herbes.

 

Le feu, changeant, mouvant, à notre image, conçoit les formes et les détruit, se livre puis se reprend, s’efface, aussi insaisissable qu’un mythe, aussi fulgurant qu’une vie.

 

Adamante (sacem)

 
 
 
27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 19:25

 

 

 

Ils sont là, ils attendent. Campés sur le couchant comme les

chats dans les herbes.

Les nuages, au lointain, déversent leur trop plein d'ombre.

Éventail zébré de pluie, rayonnement de brume sur l'avant de la

nuit.

Sont-ils cerbères ou sphynx ? Ils guettent, menacent et

protègent.

Le temps que j'écrive, l'horizon a avalé tout le restant de bleu.

Le jour est mort,  vive la nuit.

Il ne reste plus que les yeux de braises des immeubles

méditant sur la folie du monde.

 

©Adamante SACEM

 

Poèmes de l'instant publié sur ma communauté google : L'herbier de poésie (voir ici)

 

 

 

 

 

12 février 2015 4 12 /02 /février /2015 00:13

 

Une lettre extraite de mes "Lettres à Grand père".

 

Mes lettres à Grand père sont des promenades épistolaires empruntant à la poésie chinoise, magnifiquement servie par des Maîtres comme Li Po ou Wang Wei, la narration de l’instant qui se donne à vivre et des réflexions qui l’accompagnent, en témoignant d’expériences du quotidien, toujours reliées à une certaine recherche spirituelle dépourvue de toute implication religieuse.

Ce choix de concevoir cette œuvre sous la forme de lettres me semblait correspondre parfaitement pour converser avec un personnage virtuel, apparenté à un confident, un sage, un témoin discret de mes questionnements. 

 

 

Quel temps fait-il chez vous ? Ici le froid arrive timidement, la pluie, l’humidité et le vent nous accompagnent de plus en plus souvent. 


Moi, je goûte la douceur d’avoir chaud dedans lorsque du dehors les éléments nous chassent. 
J’ai toujours aimé me calfeutrer dans la tiédeur d’un refuge, lorsque la température extérieure se faisait hostile. Le tout, bien entendu, est d’être au bon endroit et d’avoir la chance de posséder le refuge. 
Vous me connaissez, Grand père, j’ai mal pour ceux qui meurent de froid. J’aimerais que chacun ait la possibilité de connaître la joie d’avoir chaud, pelotonné au fond de sa demeure, fut-elle modeste, lorsque l’hiver arrive. 
Avoir chaud quand il gèle est un luxe qui se refuse aux plus démunis. Avec la faim, il n’est pas d’injustice plus grande au monde. Le premier des droits de l’homme devrait être de ne jamais avoir froid, de ne plus jamais avoir faim, car la nourriture est chaleur. 

 

La suite ici

 

 

 

4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 01:22
Récréanote, février 2015

Récréanote, février 2015

Lorsqu’au hasard de mes lectures, je lis ces mots : « il neige », je me retrouve soudain au cœur de l’infinie tendresse de ma vie. Un éclat de l’enfance, un éclat de vie plus fort que tous les autres me revient, vivant, indestructible. Il neige !

Que de frémissements dans ce silence feutré, un cœur d’oiseau bat au ralenti, mais fort, si fort que la chaleur recouvre toutes les froidures de l’hiver.
Si je regarde mieux, si je m’abandonne à regarder par la fenêtre de la neige, je vois la lumière du soir qui s’avance, précédée de ses ombres. Elles viennent recouvrir, effacer toute netteté des traits, des lignes, des contours. Ces ombres confondent ce qu’elles touchent, offrent la vision d’un grand corps indéfini mais riche encore des particularités de ce qui le compose. Cette communion de l’entre-deux m’absorbe, je m’oublie dans ce bonheur de la vibration primaire qui ignore ce qu’est le manque. 
Il neige.

©adamante

31 décembre 2014 3 31 /12 /décembre /2014 18:09

 

 

Nous sommes des êtres d’habitude, même si l’on s’en défend, même si l’on fait tout pour échapper à ce piège de l’espèce semblable à celui qui nous pousse à nous reproduire. Il y a là une programmation inflexible, et arracher quelque excroissance de ce cancer n’atteint pas la racine indurée au plus profond de nos gènes. On a beau masquer la réalité, un jour, elle nous rattrape, et ce croche-pied du temps parcouru nous met, avec la violence d’une chute sur des graviers acérés, face à la cohorte d’absences qui a jalonné notre chemin. Nous voilà pris dans l’invisible filet, car on ne parcourt pas le temps, on l’accumule sur nos années d’errances au travers des illusions que nous chérissons pour masquer cette réalité : la mort fait partie de la vie.

Comme une forêt qui s’éclaircit en même temps qu’elle se renouvelle, la colonie générationnelle se raréfie, ici et là, un vide, un temps, puis le vide disparaît, un autre arbre se plante et croît, tout change, du moins en apparence.

 

  Si la suite vous intéresse c'est ICI

 

 

 

Et si je n'ai pas vraiment le cœur aujourd'hui à m'amuser

je vous souhaite une excellente année,

beaucoup de joie, d'espoir et aussi d'insouciance. AD

 

24 décembre 2014 3 24 /12 /décembre /2014 18:35
Noël
8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 14:16

 

 

L’horizon ? une vague de croupes et de phallus d’immeubles dressés sur l’infini. Ce mur interdit, verrouille les nuages et toute idée de fuite. C’est lourd, poisseux comme un poulet en cocotte cuit au beurre sur la gazinière graisseuse d’une cuisine jaunâtre au fond d’un logement miteux d’un immeuble délabré.

 

ICI LA SUITE

22 novembre 2014 6 22 /11 /novembre /2014 20:07
Pensées autour du silence

Juste un lien pour rompre le silence de ce blog.

À suivre...

Silence et réalité

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  • Adamante
  • Comédienne, metteur en scène, diplômée en Qi Gong, j'écris, je peins.
  • Comédienne, metteur en scène, diplômée en Qi Gong, j'écris, je peins.

Ici, on rêve ! Bienvenue

Je vous invite à partager mes créations, reflet de la vision que j’ai de la vie, au travers de la peinture, du théâtre, de la poésie & de l’écriture. Adamante

 

 

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