7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 23:33

Jeudi en poésie 

LES CROQUEURS DE MOTS

 

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Ah, comme elles sont belles ces fins de jour d’été

Lorsque l’août puissant s’approche de septembre

Avec ses lumières à perdre la raison

Nuances infinies de douceur et d’amour

Où le temps disparaît et les corps s’alanguissent

Mains caressant la peau frémissante des nuits

Lèvres gouttant le sel d’une larme perdue

Au bord d’une paupière.

 

Ah, comme elles sont belles ces fins de jour d’été

Lorsque le vent du sud assèche la campagne

Que son souffle mouvant fait trembler les désirs

De la touffeur du jour sublimée par la nuit

Portant le sable rouge d’un désert lointain

Et ses langues de feu allumant le plaisir

De vivre à fleur de peau l’instant qui s’éternise

En ne pensant à rien

 

Ah, comme elles sont belles ces fins de jour d’été

Toute la variété des teintes effilochées

Par les vents de l’oubli et des pleurs nostalgiques,

Renaissent brusquement dans un reflet de lune

Pour faire chanter la vie et dissiper les brumes

Pour effacer l’absence de ceux qui nous aimaient

Qui sont partis un jour et qui nous accompagnent

Invisibles et fidèles

 

Ah, comme elles sont belles ces fins de jour d’été

Leur ciel criblé d’étoiles qui stridulent nos rêves

Au serpent blanchoyant de notre voie lactée

Dont l’aura vient nimber le front pur de l’enfance

Innocence endormie tout au fond de nos corps

Disant par la magie d’un simple mot d’amour

Murmurant doucement à l’oreille du cœur

La mort n’est qu’un rêve.

 

                                 ©Adamante

 

 

 


5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 10:01

 

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Au loin

De sombres nuées se regroupent

Le jour se néantise

Sur l’acier bleu du ciel

Brusquement assombri

Les herbes se sont tues

Elles attendent l’orage.


©Adamante

3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 11:58

Voici ma réponse  au Défi n° 32 d'Abeille 50

Le thème  : " Symphonie Amoureuse "

RUCHE DE BEAUX MOTS

 

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 Premier amour huile sur toile 41x33 - 2009 

 

 

C’est l’été, Maya, jeune et jolie, ayant épanoui depuis peu ses formes aux regards troublés des individus mâles de l’espèce, prend le frais, au matin, sur la plage pas encore envahie de touristes, qui ne manqueront pas bientôt de piétiner le sable et d’y abandonner leurs détritus habituels.

Comme le dit mama Yot : « c’est le moment de regagner nos galeries ! »

Il faut dire que mama Yot, n’est pas une rigolote et qu’elle a sans doute oublié d’être jeune.

Mais Maya se fiche de Mama Yot, elle n’est pas prête à regagner ses galeries sur les talons de la vieille douairière.

Elle a décidé de passer la journée sur la plage, en compagnie de cette faune au teint cadavérique qui va bientôt débarquer pour se faire rôtir et s’amuser à ces jeux idiots que l’on pratique en criant et en s’éclaboussant au soleil.


Elle rêve, et ses rêves lui tournent la tête.

Elle ne comprend pas très bien, mais ses émois, parfumés à l’huile solaire, la laissent alanguie et moite dans ce début de chaleur d’un été prometteur.

Sa tête bourdonne, et ce bourdonnement s’intensifie comme un typhon. Il monte du plus profond d’elle, s’envole vers les nuées pour s’en nourrir, y prendre force.

Des notes grenues s’échappent de la mélodie hypnotique, pareilles aux bulles de savon d’un enfant rêveur y enfermant ses vœux.


Maya le sait, le grand jour est proche.


Elle n’est pas née pour besogner et s’affairer comme mama Yot.

Elle est née pour toucher les étoiles, les grands espaces peuplés d’ailes, l’amour avec un grand A, la sensation d’avoir des ailes, la caresse du vent porteur de promesses.

Elle est née pour s’enivrer du parfum des embruns, pour perdre la tête dans les tourbillons de folies qui accompagnent l’épanouissement des bourgeons et des corolles, s’offrant sans retenue au dard des insectes venus les butiner.

Elle est née pour s’estourbir de frissons, de paroles sans mots, d’espace et d’Azur.


Elle est née pour disparaître dans un essaim de troubles, pour atteindre ce bleu infini qui verra son union à l’unique prétendant capable de la suivre.

Union consacrée, qui au nom de la multitude la fera reine, dans laquelle il perdra la vie et elle sa liberté.


©Adamante 

 

 

Dépôt sous le titre : "symphonie nuptiale"

Et pour en savoir plus sur la vie de Maya c'est  ICI

 


 

 

 

1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 19:25

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      Photo de "Pirate". Page extraite de mon manuscrit : "les Chaïkus"    ©Adamante


 

Qui ne connaît pas l'amour des chats ignore ce qu'est l'esclavage. Adamante

24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 13:00

 

Jeudi en poésie 

 CROQUEURS DE MOTS

 


Deux photos poèmes pour le p'tit corbeau Charly,

Un extrait d'Alfred de Musset pour un Aiglon...

Fêtons l'envol et l'abandon des nids.

                                                                   Adamante 

 

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Le premier vol de l'aiglon. Alfred de Musset


(...)

Lorsque je jeune aiglon, voyant partir sa mère,

En la suivant des yeux s'avance au bord  du nid,

Qui donc lui dit alors qu'il peut quitter la terre,

Et sauter dans le ciel déployé devant lui ?

Qui donc lui parle bas, l'encourage et l'appelle ?

Il n'a jamais ouvert sa serre ni son aile ;

Il sait qu'il est aiglon; le vent passe, il se suit.

(...)

 


 

 

Envole-toi copie

24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 12:20

Voilà donc la suite de notre feuilleton : "je deviens grand, je vole".


Le petit ébouriffé d'hier s'appelle désormais le p'tit Charly, baptisé  par  Jill, (qui m'a quelque peu provoquée ces dernier jours, ainsi que vous pourrez le constater) en souvenir du grand Chaplin qui a  su nous émouvoir autant qu'à su nous émouvoir le p'tit Charly.


Nous avions laissé le p'tit Charly en train de picorer  quelques petites choses des graviers pour calmer son angoisse d'être resté seul sur cette terrasse qu'il désirait quitter pour conquérir le monde.


Maman, on dira que c'est elle, l'avait abandonné dans l'espoir qu'il la suivrait, mais voilà, il n'était pas prêt. Alors, respectueuse des indécisions de son rejeton couvée 2010, elle était revenue pour l'entraîner encore et encore, autant de fois qu'il serait nécessaire pour qu'enfin il puisse rejoindre la terrasse de mon immeuble, où se donnent rendez vous tous les oiseaux du quartier.


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La voici revenue.

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Les choses se précisent, le p'tit Charly, en l'imitant, semble considérer la distance qui le sépare du sol.

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Le voici hésitant, sous la surveillance de maman (juste derrière le premier conduit de cheminée)

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Elle s'est envolée pour l'inciter à la suivre... Alors, en p'tit gars courageux, il réunit ses forces et toute sa volonté, les ailes frémissantes, en se répétant sans doute : "allez cette fois-ci, j'y vais !"

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Et le miracle se produit, il décolle, sans doute tout estourbi par sa prouesse. Moi, j'ai l'impression d'avoir des ailes, je sens le vent qui me porte, là, derrière l'œil de mon appareil photo.

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Le p'tit Charly domine le sol, magnifique et souverain, superbe dans ses plumes toutes neuves. Le p'tit Charly est devenu grand.


Bravo Charly, désormais, moi, pauvre humaine, de la fenêtre de mon 9ème étage, en regardant les corbeaux qui ne manqueront pas de se poser sur cette terrasse qui t'a vu vaincre ta peur, pour devenir le bel oiseau que tu es, je ne te reconnaîtrai pas. Mais je  garderai  de toi un merveilleux souvenir, plein de tendresse et de joie.

Je te souhaite une longue vie de découvertes et de vols.

Merci Charly de m'avoir permis, par procuration, de réaliser le plus vieux rêve de mon espèce.

Adamante

23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 16:30

Ce matin un jeune corvidé timide  tentait de faire ses premiers pas.

Façon de parler, il voulait essayer ses ailes et se livrait à une danse rituelle :

Deux pas en avant

Trois pas en arrière,

Je regarde en bas

Je me ravise...


Si vous trouvez un nom pour nommer la chose, n'hésitez pas ! Faites-moi partager vos lumières.


Ce jeune corvidé, un peu dindon sur les bords, avait attiré mon attention par ses cris déchirants.

 

Avez-vous remarqué que tout ce qui vole mène grand bruit avant de se lancer pour la première fois dans les airs ?

Patauds et volontaires à la fois, quand on les observe on se demande si ce n'est pas mission impossible, le sol nous paraît si éloigné...

Mais nous ne sommes pas des oiseaux et Dame nature a tout prévu, la plupart du temps tout fini par s'arranger.


Je vous ai parlé   des pigeons de Paris  et voici que je choisis aujourd'hui de mettre en scène les corbeaux du toit de l'immeuble que je domine, de mon 9ème étage.

Ne me dîtes pas que je monte en puissance dans le désagréable, je ne serais pas d'accord.

Cette espèce est omnivore, elle régule les populations de petits rongeurs, et fait son office d'éboueur. Mais elle mange  aussi des charognes,  ce qui a suscité la peur et la crainte des populations.  Ainsi lui a-t-on fait une bien mauvaise presse. Son cri et sa robe noire lui ont valu bien des critiques. Le corbeau, pauvre bête, fut comparé aux huissiers et Jean de la Fontaine l'a fait dupe du renard. Il est comme bien d'autres, victime de la médisance qui s'opère  si aisément sur ce que l'on ne connaît pas.

Jamais je ne les avais découverts comme ce matin, en regardant par ma fenêtre ce petit noiraud tout ébouriffé, s’efforçant de vaincre sa crainte pour devenir adulte. 

   

Comme pour les pigeons, je vous invite à bien observer  leurs attitudes, leurs relations, et si vous ne voyez pas la petite lumière qui se cache là, c'est que je ne comprends plus rien à rien.


Ils étaient deux, un jeune et sa mère, ou peut être un de sa fratrie, l'un tentant d'entraîner l'autre à faire le grand saut.

 

0 un grand jour copie

Sur le toit, le plus jeune (devant) crie son impatience, l'autre  médite le bec pointé vers le sol, une attitude qu'il a souvent prise durant  l'épisode, ce qui me fait dire que ce devait être un adulte.

 

01 où vas tu copie

L'adulte s'élance...

 

02 Attends-moi ! copie

Il s'envole !  A ce moment là le petit entame son monologue : "Attends-moi !"

 

03 j'ose pas copie

"C'est bien haut, j'ai bien envie, mais je n'ose pas !"

 

04 Je suis seul copie

 Je suis seul !!!

 

05 une petite graine pour se rassurer copie

 

Et pour se rassurer il picore quelques petites choses perdues dans les graviers...

 

 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.

Demain la suite et fin.

Et si par hasard, ce soir, vous venez à croiser un corvidé, corbeau, freux ou corneille, essayez donc de le regarder avec les yeux de l'amour, et cessez de le trouver stupide de s'être fait prendre un fromage.

Adamante


17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 09:00

 

Jeudi en poésie 

 CROQUEURS DE MOTS

 

Thème proposé par Hauteclaire

 

 

Feux de Saint Jean

Oubliés

Clairsemés

Plus de branches tordues

Sous la langue des flammes

Plus un couple amoureux

Bondissant sur les braises

Se promettant l’amour

En rêvant d’avenir


L’homme machine

A vendu son âme aux assoiffés

Il a vendu la Terre

Il consent à sa perte


L’homme machine

S’incline face au pouvoir

Il comprend…


Il bêle à la télé ses mots décérébrés

D’homme sous influence

Il comprend…


On le tond

On le chasse

On le met à la rue

Il comprend…


On lui dit que pour lui

Il n’existe plus rien

Qu’il faut faire un effort

Il comprend…


Il ne veut plus bouger

Il a peur de la vie

Il a peur de la mort

Il comprend…


L’homme machine

En regardant les flammes

Pris de froid sans sa laine

S’égosille en criant : « au feu ! »


L’homme machine

N’a plus d’espoir

Il n’a plus que la crainte

Et se sentant coupable

Il comprend…


Feux de Saint Jean

Oubliés

Clairsemés

Plus de branches tordues

Plus un couple amoureux

Bondissant sur les braises

Se promettant l’amour

En rêvant d’avenir


L’homme machine

A vendu son âme aux assoiffés

Il a vendu la Terre

Et oubliant de vivre

D’être un homme debout

Oubliant que la vie est feu

Feu qui s’éteint faute de dévorer

Il consent à sa perte

Et sans bruit, disparaît.


©Adamante

 


Et puis ne partez pas sans avoir écouté :

 

 

 

16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 15:40

 

Pigeon-1-copie-2.jpg

 

 

Vous allez me dire, un pigeon c'est d'un banal  ! Il y a d'autres sujets plus flatteurs à choisir pour faire des photos !

Mais regardez-le ce pigeon, regardez sa forme, regardez ses couleurs, sur les pavés à se confondre presque, c'est pour moi comme un rayon de soleil à travers les barreaux d'une prison, un sourire à la vie tout simplement.

 

 

 pigeon 2 copieok

 

Observez-le, prenez le temps de laisser venir, vous comprendrez peut-être, comme je l'ai compris, qui il est, comment il voit la vie, ce qui se cache au fond de lui... et ce n'est pas rien !

Tout pigeon qu'il est, si vous prenez le temps de regarder au-delà des apparences, il vous aura offert une expérience singulière.


Une tranche de vie d'un pigeon des quais de la Seine à Paris.

 

Adamante


 

14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 07:00

DEFI N° 31

Thème autour des contes de notre enfance proposé par

 Hauteclaire 


 COMMUNAUTE CROQUEURS DE MOTS 

 

  Arbre-gif.gif

 

Il était une fois

Et même plusieurs

Un arbre

Loin, très loin

Un arbre qui vivait dans ma tête

Et l’arbre chantait

Une chanson d’arbre

Sans mot

Une chanson d’amour

Chanson d’amour pour la vie

Chanson d’amour pour les hommes

Chanson d’amour pour les hommes

Qui le détruiraient bientôt…


Il chantait

Je fermais les yeux

Mes chagrins disparaissaient

Esprit charmeur

Magicien 

Guérisseur d’âmes

Il était mon ami, mon arbre,

Mon professeur de vie

Il me racontait le vent

La pluie, le soleil et la sève

Il murmurait à l’oreille de mon cœur

Tous les secrets des herbes

Tous les secrets des fleurs

Il me faisait rêver de fruits

Il me grisait d’abeilles

M’enivrait de parfums

Me poudrait de pollens

Il me racontait la vie en quatre saisons

La neige tout exprès venue

Pour servir d’écrin à la lune

Lorsqu’elle est prête à accoucher de nos rêves

Il me disait l’ombre douce de son feuillage

Pour abriter les nids

Pour protéger du feu

Pour filtrer dans la nuit la lumière des étoiles

Il craquait parfois, pris de glace,

Ses longs bras décharnés

Immobiles et confiants

Attendant le premier signe annonciateur des bourgeons

Il m’enseignait l’espoir, la confiance et la paix.


Mon arbre loin très loin

Mon arbre vit dans ma tête

Mon arbre chante sa chanson d’arbre

Sans mot

Sa chanson d’amour

Chanson d’amour pour la vie

Chanson d’amour pour les hommes

Chanson d’amour pour les hommes

Chanson d’amour pour les hommes

Chanson d’amour pour les hommes…

 

©Adamante

 

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  • Adamante
  • Comédienne, metteur en scène, diplômée en Qi Gong, j'écris, je peins.
  • Comédienne, metteur en scène, diplômée en Qi Gong, j'écris, je peins.

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