12 juin 2010 6 12 /06 /juin /2010 19:10

photo SNOW

 

 

Quand le dernier arbre

Aura été abattu

Quand la dernière rivière

Aura été empoisonnée

Quand le dernier poisson

Aura été pêché

Alors on saura que 

L'argent ne se mange pas.

 

Go Khla Yeh dit Géronimo

 

 

 

 

Par les mots les plus simples, les idées essentielles prennent vie,

elles portent la sagesse !

Ce poème de Géronimo exprime parfaitement l’issue de la course à la force et au profit.

 

Convoitise des territoires, mise en place d’embargos, ségrégations…

Destruction des abeilles, catastrophes pétrolières, déforestation…

 

Ceux qui gouvernent stérilisent la vie, programment notre extinction : l’argent ne se mange pas.

 

En lisant ce poème chez Snow, j’ai entendu là un appel pour la vie, un message pour rappeler au monde notre vraie dimension d’enfants de la Terre.

 

Emparez-vous du texte !

 

Affichez-le sur vos blogs !

 

Relayez l’information sur vos communautés !

 

Faisons un buzz autour de ce poème.

 

Que ces paroles de sagesse fassent le tour de monde et s’y installent.

 

 

Utopie ? Non !

Je crois à la prééminence de la poésie sur la langue de bois.

Je sais qu’il n’est pas de force plus grande que celle de l’amour.

 

Et Vous ?

 Adamante 

 

Rendez-vous chez   SNOW  

 

 

9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 23:30

 

Jeudi en poésie 

 CROQUEURS DE MOTS

 

Thème proposé par Hauteclaire  : le Soleil

                 

                 Juillet 1919

 

Des grelots d’argent tintent

Au cou des bœufs.


« Où t’en vas-tu, ma belle,

Soleil et neige ?


-Je vais aux marguerites

De ce pré vert.


-Tu ne redoutes pas

D’aller si loin ?


-Ni le héron ni l’ombre

N’effraient l’amour.


-Crains le soleil, ma belle,

Soleil et neige.


-Il s’est éteint pour moi

Et à jamais.


-Qui es-tu, blanche fille,

Et d’où viens-tu ?


-Je reviens des amours

Et des fontaines »


Des grelots d’argent tintent

Au cou des bœufs.


« Que portes-tu aux lèvres

Qui les enflamme ?


-L’astre de mon amant

Qui vit et meurt.


Que portes-tu au cœur,

Fin et léger ?


-L’épée de mon amant

Qui vit et meurt.


-Que disent tes yeux noirs

Si solennels ?


-Mon désespoir cruel

Qui toujours blesse.


-Que veut dire ce voile

Noir de la mort ?


-Hélas, je suis la veuve

Triste et sans biens

Du comte des Lauriers

Sous les lauriers.


-Si tu n’aimes personne,

Qui cherches-tu ?


-Le corps de mon beau comte

Sous les lauriers.


-Tu cherches donc l’amour,

Veuve infidèle ?

Je souhaite pour toi

Que tu le trouves.


-Les étoiles du ciel

Sont mes désirs.

Où trouver mon amour

Qui vit et meurt ?


-Il repose dans l’eau,

Fille de neige,

Couvert de nostalgies

Et d’œillets blancs.


-Ah, chevalier errant

Par les cyprès,

C’est une nuit de lune

Que je te donne.


-Ah, Isis enchantée,

Fille sans miel,

Aux bouches enfantines

Versant ses fables,

Moi je t’offre mon cœur

Faible et fragile,

Pauvre cœur que blessèrent

Les yeux des femmes.


-Non, chevalier galant,

Reste avec Dieu.

Je vais chercher le comte

Sous les lauriers.


-Adieu, la demoiselle,

Rose endormie,

Tu vas chercher l’amour,

Et moi la mort. »


Des grelots d’argent tintent

Au cou des bœufs

Et j’ai mon cœur qui saigne,

Rouge fontaine.

 

 

Federico Garcia Lorca

Poésies I Livre de poèmes Mon village nrf  Poésie Gallimard

2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 22:50

 

Avatar roseJeudi en poésie 

   CROQUEURS DE MOTS

       

Po ur ce jeudi en poésie  je vous propose de découvrir le portique (préface) ainsi que la première porte du livre de la "vérité de parole," traduction des hauts textes initiatiques de l'Egypte ancienne par le Dr Jean Charles Mardrus.

Un introuvable qui, si j'étais éditeur, serait mon premier livre à rééditer.

 Avatar rose  Adamante Avatar rose


Avatar rose   PORTIQUE  Avatar rose :


L'Égypte ancienne, tout le long de ses rives, depuis la Nubie jusqu'à la mer, est un livre de pierre d'un développement de quatorze cents kilomètres (…/…)


Nous avons tenu à dépouiller cet écrit nôtre de tout aspect rébarbatif, de toutes notes pédantes, de tout l'appareil technique et des termes décourageants dont se hérissent d'ordinaire les écrits de nos épigraphistes. Nous pensons rendre ainsi service à cette classe sélectionnée de lettrés et d'artistes qui, seule, nous intéresse.


Nous donnons  à ce livre le nom que les Égyptiens eux-mêmes donnaient à tous les écrits qui avaient trait à cette vie de l'Au-Delà, dans laquelle on n'entrait que par la vertu des Formules douées de la Vérité de Parole.


Nous aurions pu, ainsi que le veulent quelques Égyptologues, appeler cet écrit "Le Livre des Morts" ou encore "Le Livre de qu'il y a dans l'Hadès". Rien n'eût été plus faux. Car les Égyptiens ignoraient totalement la mort telle que nous la concevons. Ce que nous nommons de ce mot redoutable était, chez eux, une chose fort recherchée, et à laquelle ils ne cessaient pas un instant de penser et de se préparer. La Mort était, pour eux, un simple changement de condition, mais en beaucoup mieux. Un Égyptien de l'antiquité meurt comme il se marie, sans plus ; mais il est assuré, d'avance, de ce qui va se produire pour lui de merveilleux. Le tout est d'avoir  un  bon Officiant pour la cérémonie.


L'État d'esprit de l'Égyptien sur son lit de mort, est identique à celui du Prêtre qui, dès la minute où, revêtu des habits sacerdotaux, a prononcé,  à l'autel les premières paroles sacramentelles, n'appartient plus ni à lui-même ni à la terre, mais au Sacrifice divin qu'il va consommer. Il sait qu'à sa voix et à son geste, émit selon le Rite, des "espèces" du pain et vin vont se transformer en la chair divine et en le sang divin. Et il procède, sans trouble, à l'oeuvre sacrée, à ce changement de substance, à cette transformation qu'il va opérer indubitablement par le geste qui se doit, par le verbe qui sied et par l'intonation juste.

De même, l'Égyptien mourant a la certitude qu'il ne restera inerte que quelques instants après l'arrêt du coeur, juste le temps d'être purifié, d'être embaumé et de bénéficier des rites funéraires.  Il sait qu'à partir du moment où l'Officiant juste de voix a accompli sur sa Momie la cérémonie de l'Ouverture de la bouche, une vie nouvelle, infiniment   plus durable et plus souhaitable, tant à l'intérieur de l'hypogée que dans l'Au-Delà, lui sera à jamais infusée, comme elle le fut autrefois au divin Osiris, le Premier des Ressuscités.

Le mort égyptien est donc un vrai-vivant. La région où il aborde, hors de l'Hypogée, n'est pas le ridicule Hadès des Grecs, mais le Pays de la Vie, la Divine Région Inférieure, le Divin Dessous, l'Amentit ou Région Cachée, le Territoire de la Vérité de Parole, la Terre Promise de l'Occident, les Bienheureux Champs d'Ialou ou de Fèves en fleurs, le Pays de la Manifestation à la Lumière.


L'Influence exercée sur le monde antique par la pensée de l'Égypte, sur tous les domaines : métaphysique, art, philosophie, mystique, a été telle que nous pouvons affirmer, que tout être vraiment grand dans l'antiquité, n'a été grand qu'en proportion de la connaissance qu'il avait de cette pensée de l'Égypte.


Pythagore, Platon et les fondateurs du judaïsme et du christianisme sont l'illustration péremptoire de notre dire, qui ont passé leur jeunesse sur les bords du Nil, au milieu des centres initiatiques. Alexandre n' a pris conscience de la parcelle divine qui était en lui, comme en tout être évolué, et n'a dépassé son maître Aristote qu'après avoir reçu l'initiation du temps d'Amon, dans la grande Oasis, but suprême de son expédition. Et le peuple Juif, s'il est devenu au milieu des autres Sémites, le Peuple Élu, ne doit-il pas ce privilège insigne à son long séjour dans cette Égypte mère des hautes spéculations ? L'Évangile, enfin, ne nous apprend-il pas que le Christ lui-même passa toute son enfance et peut-être toute sa jeunesse sur cette terre propice à l'éclosion du divin ?

Que l'on ne s'y trompe donc pas.

Les textes enfermés dans ces pages sont à la base de notre culture, à la base de toutes les civilisations. Rien ne leur est antérieur. Ils sont les sources. Ce qu'il y a de plus élevé dans la pensée des Sages de tous les temps n'est qu'un reflet de leur enseignement. Ils sont la Genèse, la première Genèse, celle dont les racines plongent et se nourrissent dans le Grand Mystère.


"O Égypte, Égypte ! -s'écriait le Trismégiste, à une date déjà ultra-"millénaire- il ne restera, un jour, de ta pensée et de tes grands "mystères, pour les générations futures, que des signes taillés dans la "pierre et devenu indéchiffrables pour le commun des hommes. Mais "ils suffiront pour t'immortaliser dans les siècles des siècles."

Dr J.C. MARDRUS  



Avatar rose  PREMIÈRE PORTE   Avatar rose


Ô Formes d'éternité, me voici.


Je suis l'un de ces divins chefs, porteurs de vérité, justes de voix par la vertu du Seigneur de la Voix, qui font être Réalité par la voix juste et l'intonation juste, la puissance de la Vérité de Parole.


Me voici. Je vous connais, ô Maîtres de Vérité.

Je te connais, Dieu souriant, Ounnofer, mon Seigneur, l'Etre Bon, l'Immobile de coeur, Souverain des Momies.

Je te connais, ô Dieu Bleu, je connais ton nom, je connais le nom de ces Quarante Deux qui sont assis avec toi dans la Salle de Vérité.


Me voici devant le Tribunal du Véridique.


Je me présente avec mon coeur sur ma paume, en Momie vivante, osiriennne, parfaite, prospérante, purifiée, florissante, membres verts, oeil fascinateur, une merveille de Momie extrêmement.


Mon répondant est le Guide des Chemins, Chef de la Montagne d'Occident. Et ma patronne est cette Divine Couveuse, ma Nourrice, Dame de Nubie, Régente de Thèbes, qui m'a nourri de son lait et m'a donné les millions de panégyries, avec sa soeur, ma protectrice par ses ailes, la Douce Dame d'Asie, Régente d'Eléphantine.


Je suis un Lumineux d'aujourd'hui enfanté par Hier. J'ai traversé les Horizons de Verre, les espaces planétaires, la convexité des mondes et la sainte Constellation Sahou.


Je suis venu pour défendre mon coeur, mon coeur de ma mère. Le voici sur ma main. Qu'il soit pesé dans la Balance de Vérité.


Je suis pur. Je suis pur.


Donc, je vous rends hommage à vous tous, dieux de vérité. Et j'invoque en mon esprit, mon créateur, Celui dont je suis né, le Stable fils du Stable, conçu et enfanté par lui-même dans le Territoire de la Stabilité.


L'Ineffable est son nom. le Caché des Cachés est son nom. L'Amon des Amens est son nom. Phré Harmakis Khepra Toum est son nom. Tout ce qui a été, tout ce qui est, tout ce qui sera est son nom.


Il est le Seigneur du Devenir en Soi, dans les Demeures de millions d'années. Ceux qui sont encore dans le sein de leur mère ont déjà leur face tournée vers Lui. Il est l'Unique.


Je rends hommage à ce Maître des Maîtres, car je suis une Momie vivante, en son heure. Je vis en toute vérité, dans cette manifestation à la Lumière. Et, le Verbe, s'étant fait Réalité , par la vertu de la Voix juste, j'arrive en Epervier et je sors en Phénix.


J'arrive en Epervier et je sors en Phénix. Je vis à mon gré. Je vais où il me plaît aller. J'entre et je sors chaque jour selon mon seul plaisir. Je circule où bon me semble. Je revêts toutes les formes qu'il me plaît revêtir. Je tiens la pierre lapis dans ma dextre. J'ai à mon oreille droite la fleur d'Ankham en boucle d'oreille. Je suis florissant, je suis prospérant. Mes membres sont verts, mon oeil est fascinateur. Je suis une merveille de Momie extrêmement.

Je suis pur. Je suis pur.


Avatar rose Avatar rose Avatar rose 


"-Donc salut à ce chef divin, à ce Lumineux d'aujourd'hui enfanté par Hier, à ce nourrisson d'une déesse."

"Salut à ce ferme de conduite, bouche pure, intérieur pur, coeur pur."

"Tu arrives en Momie vivante, parfaite en son heure. Tu entres en Epervier et tu sors en Phénix."

"Tu tiens la pierre lapis dans ta dextre. Tu as à ton oreille droite la fleur d'ankham en boucle d'oreille. Ton oeil est fascinateur."



Comme j'ai la chance d'avoir un livre comportant les exégèses de l'auteur, je livre à ceux que cela intéresse l'exégèse de cette première porte.

 


Avatar rose   EXÉGÈSE  Avatar rose


L’adepte arrive en récipiendaire dans la Divine Région Inférieure, à la Première Porte de la Demeure Cachée ou « Amentit ».

Il connaît, pour les avoir méditées durant l’éphémère passage de sa prime vie, les Formules douées de toute puissance.

Il sait que son emprise sur les « formes d’éternité », dieux « nomarques » des provinces ou « nomes » terrestres d’Egypte, qui vont peser ses mérites avant de lui permettre d’aller plus loin, sera en raison directe de la vérité incluse en la parole qu’il va formuler au moyen de l’irrésistible verbe humain.


Mais il sait aussi que la vertu de ce verbe humain ne réalisera avec certitude toutes les possibilités sacrées que par une justesse indicible de timbre, que par les sons mystiques que va émettre sa propre voix humaine.


Car cette voix est elle-même une note, infinitésimale, il est vrai, détachée de la grande voix primordiale du Démiurge ordonnateur, maître des Sept Notes qui, en un rire divin, suscitèrent autrefois la Lumière du sein du chaos.


Il sait enfin que les sons mystiques qu’il va recréer, pour sa justification, en une sorte d’objurgation jaculatoire, de psalmodie dominatrice, pénétrée de véhémence concentrée, devront être en concordance parfaite avec la mélodie des sphères, avec le chant harmonique des Stations Astrales.


Sachant tout cela, du fait de l’initiation et du fait de sa pénétrante intuition, et que le fond le plus secret de l’arcane des arcanes est encore la Vérité, toujours la Vérité, le futur Adepte franchit délibérément, nonobstant un reste de terreur humaine qu’il refoule vers la nuit, le seuil redoutable de cette Première Porte que viennent d’ouvrir devant ses pas les gardiens de l’Amentit. Car ils sont reconnu, à certains signes, en l’image minuscule de l’âme pure de la pupille, vivante comme une goutte d’eau où reluit le Soleil, un Initié, un « Lumineux d’Aujourd’hui, enfanté par Hier», un nourri de Vérité. C’est pourquoi il a le pouvoir de donner la vie, à son tour, par cet acte belliqueux de l’être véridique, qui est de faire la vérité par la parole, puisque la vérité c’est la vie.


Lors il s’avance, impassible d’apparence, inébranlable en sa pensée, ferme de démarche, à ‘intérieur de la Salle où siègent les Quarante Deux Incorruptibles, nomarques impartiaux au milieu desquels, visible rien qu’aux yeux de l’être aperceptif, sourit l’Unique, le Grand Dieu Bon, « l’Immobile de cœur », seigneur des Momies.


Et voici que le postulant, encadré par les Deux Sœurs Divines, dans le rôle secourable qui leur est dévolu, et fortifié par le fluide que lui infusent leurs mains qui le soutiennent, parle. 

Or, dès les premières paroles, émise avec l’assurance consciente, un peu hautaine, du juste décidé à impressionner ses juges, fût-ce même au prix des plus magnifiques effets de grandiloquence et de savoir magiques, on sent bien, en ce court instant où il tient, sous la puissance du verbe humain bien conduit, la décision du Destin, qu’il sortira hautement justifié de ce Tribunal du Véridique. Et en effet, il a su influencer et même envoûter les Dieux, ces Formes d’Eternité, qui le saluent et le congratulent, avec quels termes dithyrambiques, en lui accordant le viatique et lui ouvrant le passage qui le conduira, sans encombre, à la Deuxième Porte.

 

 Avatar rose Avatar rose Avatar rose         


 

27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 00:22

Jeudi en poésie 

 CROQUEURS DE MOTS

 

 

 

Arbre-jardin--copie.jpg

 

  Pour ce jeudi Fantastique en poésie, j'ai choisi les arbres.

 

 

 

Un arbre


Un arbre creuse au milieu du pré

Cherchant son ombre

Et quand il a trouvé

La nuit l'emporte.


Jean François Chabrun

 

 


 

 

Mon arbre à moi

 

Lorsque je le caresse

Mon arbre apprivoisé

Se dresse

Sur la pointe des feuilles

dans le vent.

 

Alors moi je lui cueille

un bouquet d'oiseaux blancs

et il remue la tête,

heureux

en souriant

d'un grand rire d'écorce

pour me faire la fête.


Christian Poslaniec

26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 23:00

 

       bassine.JPG

                                     Photo © Christian Barbier  avec son aimable autorisation.


J’aime la photo, et aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’un blog que j’apprécie plus particulièrement, celui d’un accompagnateur en montagne dont la passion pour la nature n'a pas de frontière.


Photographe passionné, au fil de ses périples, il ne conçoit pas de ne pas immortaliser certaines scènes de la vie en milieu naturel.

Tant mieux pour nous, ainsi pouvons-nous rêver au fil de ses parutions ou en cheminant dans les étagères de son blog.

Voici une photo de lui qui parle mieux qu’un long discours et qui a pour titre « Travaillez plus pour gagner plus ».


Cette photo me touche parce que je n’ai pas oublié que dans notre pays il a fallu se battre de haute lutte pour que cesse le travail des enfants (les mineurs de fond par exemple, qui pouvaient se glisser dans les galeries que les adultes ne pouvaient pénétrer),  que cela ne fait pas si longtemps (du temps de mon grand père) et  qu’il ne faut jamais oublier que les acquis se perdent plus vite qu’ils ne s’acquièrent, si l’on commence à croire aux arguments de ceux qui possèdent le monde. Adamante

 

Puisse cette photo vous inciter à aller lui rendre visite.   Christian

 

19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 23:00


J'ai choisi cette ode à l'Eau parce que  d'une part le texte est magnifique et d'autre part parce qu'il m'a été dédié  :


"Pour toi, Adamante,  ces quelques mots du Rig Veda que tu connais sûrement et parce qu'ils font écho aux techniques du souffle de vie que tu enseignes, une ode à l'Eau.

Juste pour une bonne et douce soirée." 

Et c'était signé : Cyrianne

 


"Vous, les Eaux qui réconfortez,

 

apportez-nous la force,

 

la grandeur, la joie, la vision!

 

...Souveraines des merveilles,

 

régentes des peuples, les Eaux!

 

je leur demande remède"...

 

 

Cette délicate attention m'arrivait suite à un  commentaire, très simple : "j'aime! j'aime! j'aime!" que j'avais déposé aux pieds de  deux aquarelles absolument merveilleuses.


Parfois, cela vous est sans doute arrivé, on ne trouve pas les mots pour dire notre admiration, on aurait envie de la danser, de la faire exploser comme une fusée d'un feu d'artifice, mais allez donc faire ça dans un commentaire !

 

Ce jour-là, subjuguée par la magie de l'image, j'étais restée sans mots !

Puis, en découvrant la réponse qui m'avait été faite, vous l'imaginez aisément, j'étais aux anges ! Un clic, j'ai emporté le texte avec moi, me disant que je devais en faire quelque chose...


Je cherchais ce matin un poème pour  le Jeudi des  Croqueurs, vous savez : c'est Jeudi partageons donc ! Je venais juste d'en choisir un quand j'ai repensé à cette ode à l'Eau, c'était évident : c'était son tour de sortir des étagères de mon grenier, j'ai donc remis l'autre à sa place dans mon fourbi, et je l'ai mise là, pour vous !

Mais, pour la déguster dans son écrin, en couleur, en transparence, en pur bonheur,  je vous invite à découvrir chez Cyrianne les aquarelles qui l'accompagnent.


 Je vous préviens, vous allez craquer, la Dame a du talent, son blog est une vraie grotte aux merveilles, comme je les aime. 

Alors bon voyage au pays de la magie des formes et des couleurs.

Adamante

 

P.S. N'hésitez pas à la gratifier d'un petit mot, cela lui fera plaisir !

 



12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 23:02

Jeudi en poésie 

 CROQUEURS DE MOTS

   

 

 

Arbres1.jpg

 

Pour ce Jeudi en poésie, voici un extrait de, l’A.B.C de notre vie, poème à jouer de Jean Tardieu. Ed. Gallimard.

 

 

 

 

J'ai choisi ce texte en pensant à une certaine Quichottineraie où les arbres sont rois.

 

 

 

 

« Ce texte est destiné à être réalisé avec les moyens du théâtre, mais sa structure formelle est inspirée de l’art musical : il est conçu comme un concerto.

Un « protagoniste » joue le rôle d’un instrument concertant, cependant que les autres personnages –et principalement un chœur parlé d’une espèce particulière- représente la masse orchestrale. »

 

 

 Le Protagoniste


J’ai rêvé de cigales, en m’éveillant,

de cigales à têtes d’hommes :

Maintenant je vois des arbres qui bougent.

Je vois des arbres s’échapper de la forêt et courir.

Oh ! que j’ai envie de prendre racine

et de n’être plus qu’une respiration immobile,

entourée du vent des montagnes.

 

 

Il étend les bras et se tient fixé au sol comme s’il avait pris racine

et, dans cette position, il imprime à tout son corps, même à sa
tête, un lent balancement, pareil à celui d’un arbre agité par
le vent. Puis il secoue la tête violemment, comme pour une
négation à la fois obstinée, farouche et inspirée. 

 

 

Non ! Non ! Je ne veux pas quitter le sol.

Je resterai là !

Je ne veux plus tourner, tourner,

Passer, repasser, aller, venir !

Je suis arbre, je suis terre et racines

et le soleil roule autour de ma tête.

C’est toi qui tournes, soleil, autour de moi,

car c’est moi, pour un jour, le pivot du monde,

pour un seul jour !

 

Je ne bougerai pas, je ne bougerai pas !

Je ne veux plus bouger de ma vie !

 

 

 


5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 20:00

TAO YUAN MING  Jeudi en poésie   

 CROQUEURS DE MOTS

 



 

 

 

 

 

 

 

Deuxième mois du printemps, arrive la saison des pluies

le tonnerre commence à tonner à l’est

toutes sortes d’hibernants émergent de frayeur

herbes et arbres en hauteur et en largeur se déploient

allègres volent les hirondelles nouvellement arrivées,

deux d’entre elles entrent dans ma hutte

l’ancien nid, intact, est toujours là,

en se suivant elles reviennent dans leur ancienne maison

depuis que nous nous sommes séparés,

la cour de jour en jour a été envahie par les broussailles

mon cœur originellement est plus solide que le roc

leur sentiment, de quoi est-il fait ? 

 

 

 

Tao Yuan Ming 365-427 Ed. Moundarren 

Traduction Wing Fun & Hervé Collet

29 avril 2010 4 29 /04 /avril /2010 23:00

 

Premier mai, fête du travail, le muguet du printemps

Je vous offre le brin porte bonheur

Puisse-t-il vous apporter la paix. Adamante

 



Et  je vous propose de découvrir ou de redécouvrir deux textes qui le chantent.

Tout d'abord l'Amour de moi,  poème d'un auteur anonyme du XVè siècle,  devenue une chanson :

 

http://1000gifs.free.fr/gif/muguet/muguet08.gif

 

  L'amour de moi


L'amour de moi si est enclose

Dedans un joli jardinet

Où croit la rose et le muguet

et aussi fait la passe-rose.

 

Ce jardin est bel et plaisant

Il est garni de toute flour

On y prend son ébattement

Autant la nuit comme le jour.

 

Hélas ! il n'est si douce chose

Que de ce doux rossignolet

Qui chante au soir, au matinet

Quand il est las, il se repose.

 

Je la vis l'autre jour cueillir

La violette en un vert pré

La plus belle qu'oncque je vis

Et la plus charmante à mon gré.

 

Je la regardais une pause

Elle était blanche comme le lait

Et douce comme un agnelet

Vermeille et fraîche comme rose.

 

                                          Anonyme du XVè siècle



 

 

 

Et cet extrait d'un texte de Théophile Gautier :


Sur le cresson de la fontaine

Où le cerf boit, l'oreille au guet,

De sa main glacée, il (Mars) égrène

Les grelots d'argent du muguet...

 

 

Théophile Gautier, émaux et camées, "premier sourire du printemps".

 

 

28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 20:20

Jeudi en poésie      
CROQUEURS DE MOTS


Aquarelle fille dorée

La fille dorée

se baignait dans l'eau

et l'eau se dorait.

 

Les algues, les branches

l'ombrageaient dans l'ombre

et le rossignol

pour la fille blanche

chantait.


Vint la claire nuit

au mauvais argent,

montagnes pelées

sous la brise noire.


La fille mouillée

blanche était dans l'eau,

et l'eau, une flamme.


Vint l'aube sans tache

-mille mufles de vaches-

en linceul glacée,

et sous des guirlandes

gelées.


La fillette en larmes

se baignait aux flammes

et le rossignol,

les aîles brûlées,

pleurait.


La fille dorée

était un héron

blanc, que l'eau dorait.


Federico GARCIA LORCA

 

 
  Musique Heitor Villa Lobos

Profil

  • Adamante
  • Comédienne, metteur en scène, diplômée en Qi Gong, j'écris, je peins.
  • Comédienne, metteur en scène, diplômée en Qi Gong, j'écris, je peins.

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